Au pays de l’IT, ce n’est pas comme dans tous les pays. Malgré un contexte de croissance peu favorable, la filière devrait tirer son épingle du jeu en 2012 et contribuer ainsi à la stagnation du recrutement des cadres en général. En effet, alors que l’Apec ne prévoit de reprise significative qu’en 2014, les secteurs de l’IT et de la fonction informatique pourraient maintenir le même rythme d’embauche qu’en 2011, à savoir 30 000 postes à pourvoir. Stéphane Duret, directeur des ressources humaines de Bull est même « très serein. Le marché est là et nos carnets de commande sont remplis. » Le groupe envisage de recruter 1000 collaborateurs dans le monde, dont 500 en France.
La bonne nouvelle : +41% de diffusion des offres par rapport à 2011 !
Une relative stabilité due en effet au dynamisme du marché IT dans son ensemble qui, malgré l’incertitude économique, devrait progresser encore en 2012 à hauteur de 0,7% selon IDC (+1,1% pour les services et 1.6% pour le logiciel), confirmant les prévisions annoncées par Syntec Numérique quelques jours plus tôt. Le marché global s’évaluerait ainsi à 42,8 milliards d’euros. Des prévisions qui semblent se confirmer selon les derniers résultats mensuels publiés par l’Apec, qui constate une progression de 41% de la diffusion des offres d’emploi dans l’ensemble de la filière IT, par rapport à la même période en 2011 ! N’en parlez pas trop autour de vous, il y aurait presque de quoi être gêné… La demande demeure la plus forte dans l’informatique de gestion, et des progressions importantes sont à observer dans les directions des systèmes d’information, l’exploitation et la maintenance, et la fonction web, sites et portails Internet. Veinards.
« Mon profil d’expertise ne connaît pas la crise… »
Si les compétences informatiques dans leur globalité resteront très recherchées par les entreprises (constructeurs de matériel, SSII ou services informatiques des grands groupes), certains métiers retiendront plus particulièrement l’attention des recruteurs. Parmi eux : les administrateurs de système d’information, les architectes réseaux, les ingénieurs études et développement, ou encore les chefs de projet, mais aussi des métiers moins scientifiques tels que les community managers ou les web marketers. Surtout, les postes d’expertise resteront les plus difficiles à dénicher. Si vous êtes développeur Java, .NET et PHP notamment, vous correspondez aux profils pénuriques chassés de près par les entreprises, tout comme les développeurs d’application Android et iOS. En gros, c’est vous qui avez le pouvoir. Laurent Benazera, directeur recrutement chez Open, précise : « Chez Open, 30% du recrutement sont dédiés aux profils d’experts technologiques (Java, Net, Bi et Uni) ou métiers (sécurité et multimédia). » L’expert en nouvelles technologies, en progiciel (SAP, CRM, PLM, BI) ainsi qu’en Cloud Computing que vous êtes peut-être, devrait aussi bénéficier de nombreuses opportunités.
Jeunes diplômés : soyez mobiles et opérationnels !
Il n’en reste pas moins que dans un contexte économique fragile, les entreprises seront probablement plus exigeantes qu’auparavant en ce qui concerne le recrutement des jeunes diplômés. Il faudra vous attendre à un processus plus long et plus difficile. Dans ces conditions, les primes aux opérationnels et aux compétences techniques seront forcément de mise. Charge à toi, futur diplômé, de bien choisir tes stages et d’acquérir de l’expérience, en alternance ou à l’étranger, pour te différencier. En 2012, ceux d’entre vous qui se réclament experts en nouvelles technologies (Smartphones, Android, Cloud Computing), en sécurité des systèmes d’infrastructure et du système d’information, et en base de données, auront aussi le vent en poupe !
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