Nous avons interrogé deux développeurs, Sophie (dev Java, PHP et web) et Damien (dev Java et Scala) , pour connaître leur vision du métier, de l’entreprise mais aussi leurs aspirations et leurs envies. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont été très honnêtes avec nous et que certaines réponses nous ont surpris.
Un métier de passionnés (en général)
Tous deux sont passionnés par leur job. Sophie est tombée dedans petite alors que Damien a appris à l’aimer (après avoir été orienté vers l’IT par un conseiller parce qu’il « aimait les jeux videos »).
Ils ont entre 5 et 8 ans d’expérience et on fait leurs premières armes en SSII. Management trop pyramidale, missions pas toujours intéressantes, peu ou pas d’émulation, pas de feedback client, les SSII n’ont pas forcément bonne presse auprès d’eux. La SSII reste tout de même « une bonne entrée dans le métier ».
Mauvaise image du dev en France
Comme tous les jeunes diplômés, ils avaient une vision un peu idyllique du métier : un développeur choyé, autonome et responsabilisé. Leurs expériences les ont fait quelque peu changer d’avis. Pour Damien, le dev est la plupart du temps « une petite main interchangeable ».
Sophie, quant à elle, est moins catégorique. Ayant travaillé à l’étranger, elle s’est rendu compte que cette vision n’est pas franco-française : les pays latins semblent tous la partager. Cependant, elle reconnaît tout de même que le métier est davantage valorisé aux USA où « là-bas la notion de CDI n’existe pas. Pour garder ton boulot, tu es obligé d’être bon ».
La formation des dev négligée regret
Leur plus grosse déception ? Le manque de formation. L’entreprise n’est clairement pas un environnement fait pour se développer et progresser. C’est aussi pour cela que beaucoup d’entre eux choisissent de travailler en freelance.
Tous deux insistent sur le fait que la veille et la compréhension de nouvelles technos sont à la base du job. Malheureusement, acquérir de nouvelles compétences n’est pas la priorité des entreprises, notamment des SSII. « On te pousse à arrêter de développer au bout de 2 ou 3 ans et à manager. C’est pour cela qu’en France, il y a peu de dev seniors et que certains produits sont obsolètes », se désole Sophie.
Pourquoi changer de boîte ?
Bizarrement, alors que l’on aurait pu penser que le salaire pouvait être une motivation, il se trouve que nos devs n’en font pas une priorité. Leur vraie priorité reste de trouver un environnement de travail motivant, avec un management qui les tire vers le haut et leur permet de développer leurs compétences, d’apprendre et de bosser en équipe. Car, oui, « l’idée du dev codant seul dans son coin n’est qu’un mythe » : sans émulation, point de bons codes !
Vous reconnaissez-vous dans ces portraits ? Vos réactions et témoignages sont les bienvenus !
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