Tricher avec son CV
devient de plus en plus risqué. Les recruteurs se tournent de plus en plus vers
des algorithmes pour vérifier leurs références. Quelques start-ups se sont
positionnées sur ce marché de niche.

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Rajouter
un diplôme, rallonger une expérience professionnelle ou s’inventer un bon
niveau en langue étrangère… Les candidats n’hésitent pas à arranger la réalité
pour se démarquer sur le marché de l’emploi. Les recruteurs français vérifient
beaucoup moins le contenu des CV que leurs homologues anglosaxons. Une
situation que des start-ups comme
EveryCheck ou Cvérifié s’évertuent à changer .
Responsabilité de
l’employeur
Pour repérer les tricheurs, les
recruteurs se reposent de plus en plus sur des algorithmes. « Un recrutement basé sur un mensonge peut avoir de
lourdes conséquences (…) En cas d’accident,
la responsabilité est du côté de l’employeur » explique au JDN Mickael Figuière,
fondateur de Cvérifié. L’entreprise fondée à Marseille en 2015 affirme sur
son site que 75% des CV en France sont erronés.
EveryCheck et Cvérifié sont tenus
d’informer le candidat de la procédure en cours, via un formulaire de la CNIL.
Le candidat garde le droit de refuser le contrôle. Seuls le diplôme, la date
d’entrée et de sortie d’un poste et les missions occupées peuvent être passés
au crible. Tout le reste d’une candidature relève de la vie privée. Si le
candidat accepte la procédure, il renvoie un mandat avec une signature électronique.
50 à 120 euros par CV vérifié
Dès qu’elles ont le feu vert, les
start-ups peuvent appeler les universités, contacter les ex-employeurs ou les
références fournies par le candidat. Pour 50 à 120 euros, selon le type de
candidat ou le nombre de pièces à examiner, elles garantissent une réponse en
48 heures. Pour pérenniser leur modèle, les deux prestataires proposent des
abonnements annuels, en fonction des volumes de recrutement prévus par leurs
clients.
Six mois après l’adoption de la loi
République Numérique, et la création d’un « service public de la donnée », ce, l’usage des datas se
généralise dans la vie économique des Français. L’Etat donne actuellement gratuitement accès à neuf bases
de données, y compris la base
SIREN des entreprises et le Répertoire Opérationnel des Métiers et Emplois
(ROME). De quoi dissuader les petits malins de truquer leur CV.
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