« Rensenware », le programme pirate qui force ses victimes à terminer un jeu vidéo

Un
nouveau logiciel de rançon est apparu sur le web le 7 avril, lancé par un jeune
programmeur coréen. Ce virus baptisé « Rensenware » bloque les
données de l’ordinateur. Pour s’en débarrasser, deux solutions : payer ou
terminer un jeu vidéo très difficile en mode expert.

Jouez
ou payez. C’est à peu près le concept du logiciel de rançon viral qui est
apparu vendredi 7 avril dernier sur la plateforme de partage de fichiers GitHub,
rapporte Mashable. Rensenware est un programme
pirate qui verrouille les données de l’ordinateur. Comme la plupart des
logiciels de rançon, il propose à la victime de payer pour “retrouver sa
liberté"… ou de terminer un jeu vidéo.

Le
programme s’inspire du jeu japonais Touhou Seirensen – Undefined Fantastic
Object sorti en 2009, de type Shoot them up ou en français
« abattez-les tous ». En clair, le joueur doit abattre de plus en
plus d’ennemis qui convergent vers lui, avec des armes de plus en plus puissantes
en fonction des niveaux, et en évitant leurs projectiles pour survivre le plus
longtemps possible.

Une
blague ?

Ce
type de jeu permet au joueur de réaliser des records de score. Rensenware
place la barre assez haut, puisque la victime doit réaliser un score de 200
millions de points en mode expert pour récupérer ses données. Les logiciels de
rançon coûteraient 1 milliard de dollars par an aux entreprises, selon un
rapport de Herjavec Group, spécialiste en cybersécurité.

La
naissance de Rensenware ressemble pourtant à une blague. « Je
m’ennuyais », a avoué son créateur, un jeune étudiant coréen, au site Kotaku.
Le jeune homme aurait créé le programme pour amuser ses amis, des fans de la
série de jeux Touhou Seirensen.

Des
excuses et une solution

L’étudiant
aurait mis en ligne son programme sur GitHub, avant de s’endormir. Quelques
heures plus tard, le jeune farceur se serait aperçu de la viralité de sa
blague… et aurait même infecté son propre ordinateur sans le vouloir.
L’étudiant a présenté ses excuses, avant de publier le code qui permet de se débarrasser pour
de bon du logiciel encombrant.