
(Image Pixabay – Libre de droits)
Dix
sociétés européennes de la tech dont Deezer, Spotify
ou encore Qobuz ont adressé un courrier
commun à la Commission européenne. Elles dénoncent les pratiques des plates-formes en ligne
qui abusent de leur position privilégiée. Une missive qui vise particulièrement
les géants du web que sont Apple et Google.
Deezer et Spotify,
l’allemand Rocket Internet ou encore LeKiosk, Qobuz…
dix sociétés européennes spécialisées dans la tech ont adressé jeudi dernier un
courrier commun à la Commission européenne, pour dénoncer les pratiques des plates-formes en ligne.
Les patrons de ces entreprises demandent à l’Europe de sévir contre les géants
du web. Dans le viseur du gendarme européen de la concurrence, les Gafa comme Apple et Google.
30% des marges des abonnements
Les signataires affirment que les plates-formes
(systèmes d’exploitation mobiles, magasins d’appli
ou encore réseaux sociaux) ne sont plus seulement des portes d’accès à d’autres
services, mais aussi des percepteurs. Ces services « peuvent abuser et abusent de leur position privilégiée et adoptent
des pratiques B to B avec des conséquences négatives sur l’innovation et la
concurrence », écrivent les patrons
européens.
Les magasins d’appli par exemple prélèvent 30% des marges
des abonnements, a
expliqué aux Echos Stéphane Distinguin,
fondateur de l’agence FaberNovel et
signataire de la lettre. Cette démarche des acteurs de la tech européenne précède de quelques jours l’annonce des nouvelles
initiatives législatives européennes en faveur du « marché numérique unique ». Le commissaire
européen Andrus Ansip
devrait les publier ce mercredi.
« Double rôle des
plates-formes »
En 2016, le vice-président en charge des
politiques numériques avait promis de trouver une
solution au dossier des plates-formes. « Nous allons notamment préparer, pour la fin de l’année, des mesures de
lutte contre les clauses contractuelles et les pratiques commerciales abusives
dans les relations entre les plates-formes et d’autres entreprises »,
a indiqué une source proche de la Commission.
En l’absence de solution législative,
Bruxelles pourrait lancer des actions
judiciaires. En conflit avec l’Union Européenne depuis des années pour des
soupçons d’abus de position dominante, Google
risque notamment une lourde amende. Les eurodéputés surveillent eux aussi de près les
géants du web. Dans un rapport daté de juillet dernier, le Parlement
s’inquiétait déjà « d’éventuels abus
découlant du double rôle des plates-formes, qui agissent en qualité
d’intermédiaires et de concurrents ».
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