Microsoft a présenté ce mercredi à Seattle (Etats-Unis) sa technologie de « Edge Computing », destinée aux développeurs informatiques. Ce système permet de ne plus dépendre des data centers, en déléguant du traitement de données aux objets connectés. De quoi réduire le temps de latence et surmonter les problèmes de connectivité.

(Image Pixabay – Libre de droits)
Après le Cloud, Microsoft mise sur le « Edge Computing ». Le géant américain a mis cette nouvelle technologie à l’honneur lors de sa conférence organisée ce jeudi à Seattle (Etats-Unis) pour les développeurs informatiques. Le Edge Computing ou « traitement en périphérie » permet de s’affranchir des data centers. Ce système favorise la puissance de calcul embarquée des objets connectés pour traiter les données, rapporte Les Échos.
Accès multiples aux données
La firme américaine estime que le Edge Computing permettra de soulager les data centers, submergés par l’explosion des données à traiter. « Quand j’ai rejoint Microsoft en 1992, la totalité du trafic sur Internet était de 100 gigabytes par jour. Aujourd’hui, c’est 17,5 millions de fois ce montant… par seconde ! » a expliqué le PDG de Microsoft, Satya Nadella. A l’ère du big data, ce chiffre devrait continuer d’augmenter.
Selon le patron de Microsoft, nous sommes passés « d’un monde mobile-first à un monde où l’expérience utilisateur est distribuée sur différents appareils ». Satya Nadella a cité en exemple l’outil Cortana de Microsoft, qui accompagne l’utilisateur sur plusieurs outils connectés. Face aux besoins d’accès multiples aux données, la solution consisterait à déléguer aux objets connectés une partie de l’intelligence artificielle dont ils ont besoin pour fonctionner.
100 millisecondes de latence
Objectif premier, réduire le temps de latence et accélérer le processus de décision basé sur le « machine learning ». Microsoft teste actuellement les applications industrielles du Edge Computing avec Sandvik Coromant, un fabricant de machines industrielles suédois. L’entreprise utilise actuellement le cloud de Microsoft pour contrôler en temps réel le bon fonctionnement des 900 pièces qui composent chacune de ses machines.
En cas de défaut d’une des pièces, « le « machine learning » permet de décider quelle action adopter. Elle peut notamment arrêter toutes les opérations et éviter à l’entreprise de perdre des millions de dollars » a précisé Sam George, directeur en charge de l’internet des objets de Microsoft. Le Edge Computing permettra d’accélérer le temps de réaction du système, de 2 secondes à 100 millisecondes.
Fin des problèmes de connectivité
La puissance de calcul embarqué des objets connectés présente un autre avantage comparatif sur le cloud : garantir un fonctionnement continu, même en cas de connectivité intermittente ou absente avec le service cloud. Reste à savoir comment les données ainsi externalisées seront protégées contre les attaques informatiques.
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