La Commission
européenne a publié ce jeudi de nouvelles lignes directrices destinées aux
plateformes en ligne. Objectif, renforcer la sécurité sur internet contre les discours
de haine, l’incitation à la violence et l’apologie du terrorisme. Une ultime
étape avant la mise en place d’une législation répressive.
Pornographie infantile,
racisme, incitation à la violence ou encore apologie du terrorisme… Face aux
contenus illicites en ligne, la guerre est déclarée. La Commission européenne
a publié jeudi dernier des recommandations
à l’intention des
plateformes internet. Il s’agit de renforcer la prévention, la détection et la
suppression des contenus répréhensibles.

« L’état
de droit s’applique en ligne autant que hors ligne. Nous ne pouvons accepter
qu’il existe un far west numérique » a déclaré Vera Jourová,
commissaire pour la justice, les consommateurs et l’égalité des genres. Les
plateformes comme Facebook, Twitter, Google et Microsoft sont
incitées à prendre « des
mesures rapides au cours des prochains mois ».
Des « technologies de détection automatique »
Les directives se concentrent sur trois niveaux
de lutte, à savoir la détection et la notification des contenus indésirables,
leur suppression et la prévention de leur réapparition. Concernant la
détection, les plateformes sont incitées à « coopérer plus étroitement avec les autorités nationales compétentes, en
désignant des points de contact ».
Elles devront notamment « collaborer avec des signaleurs de
confiance », c’est-à-dire des entités disposant d’une expertise sur
les contenus illégaux. Les entreprises high
tech sont également invitées à investir dans des « technologies de détection automatique »
afin de faciliter le signalement de contenus illicites par les internautes.
https://www.youtube.com/watch?v=IBHnmPRKdc0
Une politique de « suppression efficace »
Pour une « suppression efficace » des contenus illicites, la commission
demande aux entreprises « d’intervenir
aussi rapidement que possible ». La Commission compte se pencher sur
« la question des délais de
suppression » lorsque « les
risques de dommages sont graves, comme dans les cas d’incitation à commettre
des actes terroristes ».
Les plateformes devraient aussi « expliquer clairement à leurs utilisateurs
leur politique en matière de contenu et publier des rapports de
transparence précisant le nombre et le type de signalements reçus ».
La lutte contre les contenus illicites passerait par une politique de
dissuasion. La Commission européenne
encourage les pros de la tech à se doter d’outils automatiques pour empêcher un
contenu de réapparaître après suppression.
Bientôt une loi européenne contre les contenus illicites ?
Facebook, Twitter, Microsoft et Google avaient
déjà signé en mai 2016 le code de conduite de la Commission européenne. Ce
document prônait une lutte active contre les contenus illicites en ligne, rappelle Zdnet. Les plateformes s’étaient
engagées à examiner la majorité des signalements valides en moins de 24 heures,
avec suppression ou déréférencement à la clé.
Ces nouvelles recommandations de la Commission
européennes pourraient être les dernières avant la mise en place d’éventuelles
mesures législatives de régulation. De quoi encourager les géants du web à
multiplier les actions contre les contenus néfastes.
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