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Le développeur du « J’aime » de Facebook s’inquiète des effets psychologiques des applis

Le développeur du « J’aime » de Facebook s’inquiète des effets psychologiques des applis

Justin Rosenstein,
ex-ingénieur chez Facebook, prend ses distances avec les réseaux sociaux. Devenu
accro au numérique, l’Américain de 34 ans met en garde contre les applications.
Un sentiment partagé par d’autres grands noms de la Sillicon Valley, qui ont
pourtant contribué à créer un monde tourné vers le numérique.  

« Nous
sommes peut-être la dernière génération qui se souviendra de la vie d’avant
 »
prédit Justin
Rosenstein
(34 ans). Après avoir été l’un des créateurs du bouton
« J’aime » sur Facebook, le développeur raconte sa désintoxication
numérique dans un entretien accordé vendredi dernier au Guardian. Justin
Rosenstein s’inquiète des effets psychologiques des applications. Il a décidé
de prendre ses distances avec les réseaux sociaux.

Le jeune homme compare sans hésiter Snapchat et
Reddit à de l’héroïne. Il a d’ailleurs supprimé les deux applications de son
téléphone. Quant à Facebook, il l’utilise beaucoup moins. Justin Rosenstein
estime avoir souffert d’une addiction aux réseaux sociaux. Il a dû se résoudre
à installer un système de contrôle parental sur son nouvel iPhone… non pour
éviter les contenus pour adultes, mais pour cesser de télécharger de nouvelles
applis !

Les « hérétiques de la
Silicon Valley
 »

Justin Rosenstein s’inquiète des conséquences
psychologiques provoquées par les réseaux sociaux. Une préoccupation qu’il
partage avec d’autres grands noms de la Silicon Valley. Concepteurs, ingénieurs
et chefs de produits… ils finissent tous par se déconnecter, après avoir bâti
un monde tourné vers le numérique. Avec une touche d’humour anglais, le Guardian les surnomme « les hérétiques de la Silicon Valley ».

Ancien ingénieur chez Facebook, Justin Rosenstein
a aussi travaillé chez Google. Il a contribué à créer Gchat. « Il est très courant que les humains
développent des choses avec les meilleures intentions et qu’elles aient pour
eux des conséquences involontaires et négatives
 » assure le
développeur. « Tout le monde est
distrait. Tout le temps
 » poursuit Justin Rosenstein, en référence à «
l’attention partielle continue »
induite par le monde numérique.

« Nos esprits peuvent être
piratés 
»

Une étude américaine publiée en juin dernier
assure que le smartphone provoque toujours des dégâts. Même éteint, il
diminuerait nos capacités cognitives et amoindrirait nos performances
intellectuelles, explique Futura-Sciences. Une
autre étude menée par la firme Dscout indique qu’un utilisateur toucherait son
smartphone en moyenne 2.617 par jour, rapporte France-Soir. Ce
geste serait devenu plus compulsif qu’autre chose.

Certaines personnalités de la Silicon Valley
jugent que cette addiction au numérique aurait même des répercutions
politiques. « Nos esprits peuvent
être piratés. Nos choix ne se font pas de manière aussi libre que ce que nous
pensons
 » estime Tristan Harris, ex-salarié de Google. « Une poignée de personnes d’une poignée de
sociétés oriente, par ses décisions, la façon de penser d’un milliard de
personnes aujourd’hui
 » conclut-il.

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