
La curiosité des
employés menace-t-elle la sécurité de l’entreprise ? Une étude récente de
One Identity décortique cette tendance au « furetage ». Résultat,
les salariés dans l’IT donnent le mauvais exemple. 2 cadres en sécurité
informatique sur 3 disent avoir recherché ou eu accès à des informations
confidentielles dont ils n’avaient pas besoin.
« C’est
ainsi que la curiosité tua le chat », disent les Britanniques. Une
majorité d’employés recherche au travail des informations auxquelles ils n’ont
pas le droit d’accéder. Une étude
publiée ce mardi par One Identity montre que le démon de la
curiosité n’épargne pas les professionnels de l’informatique, rapporte Market Wired.
Shocking survey results: One in three employees have accessed sensitive company info. https://t.co/mSRjfSRa6t #GetIAMRight pic.twitter.com/yCZtaVeG1C
Un défaut plus marqué chez les pros de la sécurité
36% des salariés dans l’IT recherchent ou
consultent des informations internes sur leur entreprise… alors qu’ils n’en ont
pas besoin pour travailler ! Cette tendance à fouiner se renforce chez les
spécialistes de la sécurité informatique. 66% recherchent ou consultent des
informations non-nécessaires à leur travail, un chiffre qui tombe à 56% pour
les non-cadres.
Déformation professionnelle ou abus de
pouvoir ? Ce comportement se renforce avec le niveau hiérarchique. 71% des
cadres en sécurité informatique admettent avoir cédé à la tentation. Ils sont
même 45% à avoir délibérément visé des informations sensibles, contre seulement
17% des salariés non-cadres.
1 pro de la sécurité sur 3 a trouvé ce qu’il cherchait
900 professionnels de la sécurité informatique
ont participé à cette étude, menée aux Etats-Unis pour le cabinet Dimensional Research. Les
pros de l’IT attribuent volontiers leurs travers à leurs collègues. 92% pensent
que les autres employés fouinent aussi. 23% estiment même que leurs
collaborateurs récidivent régulièrement.
Faut-il craindre les conséquences de cette
indiscrétion chronique ? Chez les pros de la sécurité informatique, 1 sur
3 admet avoir effectivement eu accès à des informations sensibles. Les entreprises
de 500 à 2.000 employés (38% de cadres en sécurité informatique fouineurs) sont
plus exposées que celles de plus de 5.000 employés (29%).
92% of orgs admit their employees attempt to access info they don’t need. Scary right? Read our survey: https://t.co/mSRjfSRa6t #GetIAMRight pic.twitter.com/9xdacrKqSc
Un risque réel de pertes de données
Parmi les secteurs les plus touchés, celui de la
technologie arrive en tête (44%), devant les services financiers (36%), la
fabrication (31%) et la santé (21%). Même en l’absence d’intentions malveillantes,
le « furetage » en interne expose à des « risques potentiels de perte de données, de divulgation de données
clients ou de non-conformité » avertit John Milburn, président et
directeur général de One Identity.
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