
Les
institutions européennes de protection des données personnelles ont adressé ce
mardi un courrier au patron de WhatsApp. Elles réclament une solution au
partage de données entre l’application de messagerie et Facebook. L’Europe juge
insatisfaisantes les dernières conditions d’utilisations mises en place en août
dernier.
Whatsapp se retrouve dans le collimateur de
l’Union Européenne (UE). L’application ne remplit pas les conditions légales de
l’UE en matière de protection des données personnelles. Le G29, qui regroupe les
autorités de protection des données de l’UE, a envoyé une lettre de
semonce ce mardi à Jan Koum, patron de la messagerie rachetée par Facebook en
2014.
L’application doit résoudre le problème du
consentement de ses utilisateurs pour le partage de leurs données, rapporte developpez.com. La
présidente du G29, la française Isabelle Falque-Pierrotin, a invité
l’entreprise américaine à entrer en discussion avec les organes européens pour
se conformer le plus vite possible aux réglementations en vigueur.
110 millions d’euros
d’amende
En 2014 lors de son rachat, WhatsApp avait promis
à la Commission Européenne que les deux sociétés ne partageraient pas de
données entre elles. C’était la condition pour que la Commission européenne
donne son feu vert à l’opération. Or, la mise à jour des conditions
d’utilisations en août 2016 entérine bel et bien ces échanges de données !
Ces conditions permettaient à Whatsapp de
transmettre à Facebook les numéros de téléphone de son milliard d’utilisateurs
quotidiens. Ce partage de données a été suspendu en novembre 2016, à
l’initiative de l’entreprise de Mark Zuckerberg. Pour cet écart, la Commission
européenne a condamné Whatsapp en mai 2017 à 110 millions d’euros d’amende.
#SweepDay2017 | Des sites web et applications mobiles trop vagues sur l’utilisation des données personnelles ? https://t.co/HX3fgc2Qik pic.twitter.com/1Y6uq69hrd
— CNIL (@CNIL) 24 octobre 2017
https://platform.twitter.com/widgets.js
Un déficit d’information des
utilisateurs
Histoire de faire profil bas et par souci de pédagogie, Watsapp intègre depuis août 2017 une section dédiée au partage de
données dans sa FAQ. Ce n’est pas suffisant pour convaincre le G29,
qui juge que ce texte « ne répond pas de
manière satisfaisante aux problèmes de non-conformité à la législation sur la
protection des données ».
Les informations données aux utilisateurs
seraient « sérieusement déficientes comme
moyen d’informer leur consentement » selon les instances européennes.
Le G29 invite donc fermement WhatsApp et Facebook à une prochaine réunion pour
trouver une solution. Si elle ne veut pas se faire taper sur les doigts,
l’appli devra vite se mettre aux normes européennes.
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