Les trois jeux du studio Insel Games ont été supprimés de Steam mercredi dernier. Valve, qui gère la plateforme de jeux, a découvert que le PDG de l’éditeur avait forcé ses salariés à créer des comptes pour poster des avis positifs sur la dernière création du studio.
La sanction a été immédiate. Mercredi dernier, tous les jeux du studio Insel Games ont été bannis de Steam. Valve, qui gère la plateforme, s’est aperçu que l’éditeur avait manipulé le système de notation. Le petit studio créé à Malte en 2015 obligeait ses salariés à créer de faux comptes pour laisser des avis positifs sur leurs dernières créations.
Pression sur les salariés
L’affaire est partie d’un email interne, publié le 13 février dernier sur Reddit. Le PDG du studio s’y plaint du faible succès de son dernier jeu, Wild Buster. Les 6 avis récoltés ne permettent pas à la note moyenne du jeu de se démarquer. « Je ne peux pas vous forcer à écrire un avis (vous seuls pouvez savoir quoi écrire) mais je ne devrais pas avoir à le faire » écrit le patron.
Le PDG insiste sur l’importance des bonnes notes sur Steam, qui permettent d’attirer plus d’acheteurs potentiels. « Si le jeu se plante, Insel se plante, et nous n’aurons plus de travail l’année prochaine » argumente-t-il. Le patron demande à ses salariés d’acheter le jeu pour le noter. Pour 36,99 euros l’achat, la société s’engage à les rembourser sous 24 heures.
Un « comportement inacceptable »
Ce « comportement inacceptable » n’a plu à Valve, qui a passé au crible tous avis postés à propos de Wild Busters. « Le développeur a utilisé de multiples comptes pour publier des avis positifs. C’est une violation indéniable de notre règlement et quelque chose que nous prenons très au sérieux » a déclaré l’entreprise américaine.
Les jeux du studio Insel Games ont été retirés de Steam. Les joueurs qui les ont achetés pourront toutefois continuer d’y accéder sur leur compte. Ce n’est pas la première affaire d’avis frauduleux dans le monde des jeux en ligne, rapporte jeuxvideo.com. L’an passé, Digital Homicide Studios et le développeur indépendant Matan Cohen avaient subi le même sort.
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