L’association StartHer et le cabinet d’études KPMG ont publié le 21 mars dernier leur deuxième baromètre des levées de fonds réalisées par des femmes dans l’univers de la tech. Bilan, elles sont plus nombreuses à se lancer (+50%) mais les hommes récoltent toujours de plus grosses sommes. Encore un effort !
« Rien ne sert de courir, il faut partir à point. » Dans une économie des startup tech encore très masculine, les femmes rattrapent leur retard. Le deuxième baromètre StarHer-KPMG publié mercredi dernier montre des résultats encourageants. En 2017, les femmes dirigeaient 104 startups sur les 717 qui ont levé des fonds.
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— StartHer (@starther_org) March 21, 2018
50% de femmes en plus à lever des fonds
Les femmes se trouvaient aux commandes de 14,5% de ces petites entreprises d’avenir. C’est +1,5% de plus qu’en 2016. Mieux encore, les femmes se jettent davantage à l’eau pour lever des fonds (+50% en 2017). Elles délaissent le crowdfunding pour le Corporate Venture (20%). 84% de leurs levées sont d’amorçage, pour un montant moyen de 641 000 euros.
Au total, les femmes ont levé 142,5 millions d’euros l’an dernier pour financer leurs projets. Ce chiffre ne représente que 7% du total, mais +13% de plus que l’an dernier. « Tous les voyants de l’entrepreneuriat féminin étaient au vert », se félicite StarHer. Si les femmes lèvent en moyenne deux fois moins d’argent que les hommes, elles n’hésitent plus à pitcher.
Que font les femmes avec cet argent ?
Pour les femmes, le ticket moyen des levées de fonds atteint 1,5 million d’euros en 2017. Elles réunissent 641 000 euros dans une levée d’amorçage, quand le ticket moyen global monte à 981 000 euros. Les hommes réussissent mieux les premiers tours de tables, même la proportion s’équilibre entre les deux sexes à partir du 2e tour et au-delà.
Cette indication montre « que les divergences d’appréciation hommes/femmes relatives aux besoins de trésorerie s’annulent avec la croissance des entreprises », analyse StartHer. Les femmes restent très présentes dans le secteur du e-commerce (51%), des logiciels et services informatiques (26%) et des biotechnologies (13%).