Pour montrer qu’il prend le dossier Cambridge Analytica très au sérieux, Facebook a annoncé plusieurs mesures pour supprimer les applications qui ne respectent pas la protection des données personnelles. En attendant leur mise en place, aucune nouvelle application ne pourra être intégrée au réseau social.
Facebook aura probablement besoin de « quelques années » pour résoudre les problèmes dévoilés par le scandale Cambridge Analytica, selon les déclarations de Mark Zuckerberg dans le magazine Vox le 2 avril. En attendant, le géant américain a annoncé sur son blog qu’il suspendait l’intégration de nouvelles applications à sa plateforme, le temps pour lui de faire un peu ménage. Une sorte d’embargo dont Facebook n’a pas annoncé la fin.
La traque aux applications
Empêtré dans les révélations sur sa gestion des données personnelles, Facebook procède actuellement à « un audit complet de toute application présentant des activités suspectes ». Le réseau social encourage les utilisateurs à signaler des vulnérabilités, et les récompense financièrement. Ce programme a été étendu aux applications peu scrupuleuses des données personnelles. Les développeurs d’applications tierces vont ainsi être surveillés de toute part.
Le géant américain a aussi décidé d’informer les internautes « si une application est supprimée en raison d’une mauvaise utilisation des données ». Ce procédé de« name and shame » interviendra après le bannissement de l’application fautive. Facebook veut aussi encourager les utilisateurs à mieux gérer leurs applications, en les informant mieux sur l’utilisation que ces dernières font des données personnelles.
Plusieurs partenariats interrompus
Dans un avenir proche, Facebook prévoit l’élaboration d’une charte à l’attention des développeurs, note Clubic. Le réseau social veut établir les « étapes cruciales qui impliquent de passer en revue les actions des développeurs pour détecter les abus, mettre en œuvre des mesures supplémentaires pour protéger les données et donner aux utilisateurs un meilleur contrôle de leurs informations », selon un communiqué.
Pour prouver qu’elle œuvre dans le bon sens, l’entreprise de Mark Zuckerberg a annoncé le 28 mars qu’elle mettait fin à ses partenariats avec sept agrégateurs de données comme Acxiom, Experian, Oracle (Datalogix), Transunion et WPP PLC, rapporte Le Figaro. Une première mesure qui devrait déjà permettre aux utilisateurs du réseau social de souffler un peu.