Piratage, cyberattaques, campagnes de désinformation… Microsoft a lancé le 13 avril dernier un programme de défense de la démocratie. Le géant américain va développer des outils pour favoriser la transparence de publicité politique en ligne, aux Etats-Unis et dans plusieurs autres démocraties dans le monde.
Microsoft a déclaré la guerre à la désinformation. Le géant américain a présenté son Defending Democracy Program (« programme de défense pour la démocratie » en anglais) le 13 avril dernier. L’entreprise entend préserver le processus électoral du piratage et de la désinformation, aux Etats-Unis mais aussi dans d’autres pays démocratiques.
Elections are the underpinning of democracy & we must work together to protect our political processes. Today we are announcing a new program to help gov’ts around the world defend democracy against cyberthreats. https://t.co/MEoAT9cHYi
— Brad Smith (@BradSmi) April 13, 2018
Protéger les élections du piratage
Cette décision intervient après le scandale Cambridge Analytica chez Facebook. Microsoft espère favoriser des débats démocratiques plus sereins. La firme souhaite protéger « les campagnes contre le piratage grâce à des mesures de cyberrésilience accrues, à une meilleure surveillance des comptes et à l’amélioration des capacités de réponse aux incidents ».
Deuxième objectif, « accroître la transparence de la publicité politique en ligne en soutenant des propositions législatives pertinentes telles que la loi sur les annonces légales et en adoptant des mesures d’autorégulation supplémentaires sur l’ensemble de nos plateformes ». Microsoft développera des outils pour surveiller les élections, détecter et parer les cyberattaques.
The attacks from the past year demonstrate that cybersecurity is not just about what any single company can do alone, but what we can do together. Today 34 companies signed a #TechAccord pledging to protect and defend customers everywhere. https://t.co/iNd7AOxjKH
— Brad Smith (@BradSmi) April 17, 2018
Lutter contre la désinformation
Microsoft désire aussi « défendre les individus contre les campagnes de désinformation ». Le programme doit associer institutions académiques et « groupes de réflexion dédiés à la lutte contre la propagande computationnelle parrainée par l’État et les informations indésirables ». La référence à l’ingérence russe dans l’élection de Donald Trump en 2016 semble évidente.
L’entreprise pointe du doigt les états-nations qui ont tenté « de cibler et d’exploiter les éléments clés de notre système démocratique, y compris les systèmes de vote et l’infrastructure technologique des campagnes politiques ». Les élections de mi-mandat aux Etats-Unis serviront de baptême du feu à ce nouveau dispositif en novembre prochain.