CYBCes jeunes femmes veillent au bien-être des développeurs. En Chine, de plus en plus d’entreprises proposent des postes de « soutien pour développeurs » réservés aux femmes. Les candidates doivent être belles, douces et dynamiques d’après une récente enquête du New York Times. Cette pratique sexiste rencontre peu d’opposition.
Distraire, apporter le café ou encore masser des développeurs trop stressés… Ce travail de « soutien pour développeur » fait florès en Chine, rapporte le New York Times. Dans une enquête publiée le 24 avril dernier, le quotidien a rencontré l’une d’entre elles. Yue Shen, 25 ans, exerce ce métier depuis octobre dernier dans une société de crédit à la consommation.
Un poste pour « alléger la pression »
La jeune femme possède un diplôme d’ingénieur en génie civil. Elle a cependant été recrutée pour son physique attrayant, sa voix douce et son rire communicatif. Elle distrait les développeurs pour 950 dollars par mois, soit environ 782 euros. Les programmeurs « ont vraiment besoin de quelqu’un pour parler de temps en temps », explique-t-elle.
L’autre aspect du travail de Yue Shen consiste à « organiser des activités pour alléger la pression » au bureau. En Chine, la journée de travail dure 10 heures. Pendant ce temps, la jeune femme gère la réception. Elle crée des évènements pour souder les équipes, pense à l’anniversaire de chacun et veille à commander des collations pour les pauses-café.
Hmm….
"Wanted at Chinese Start-Ups: Attractive Women to Ease Coders’ Stress," via @nytimes https://t.co/c1NgN6Gopx
— Elizabeth Cherneff (@echerneff) April 26, 2018
Des inégalités rarement discutées
Yue Shen n’hésite pas à masser les développeurs. Elle les incite parfois à quitter leur écran pour se dégourdir les jambes. Une situation complètement à rebours du mouvement #MeToo, note le quotidien américain. En Chine, « les inégalités et les préjugés sont rarement discutés ouvertement et restent fermement enracinés ».
Recruter des jolies filles permettrait d’attirer les talents masculins. Le phénomène ne touche pas que les petites entreprises. Des grands groupes comme Baidu, Alibaba et Tencent ont aussi été pris en flagrant délit l’ONG Human Rights Watch. Pour se rattraper, la plateforme Alibaba s’est engagée à mettre l’accent sur l’égalité des chances dans sa politique de recrutement.
