Dans le monde professionnel, les directions du numérique associent de plus en plus compétences managériales et connaissances IT. Le poste du chief digital officer s’adapte à cette transformation.
C’est le profil IT qui monte. En France, 62% des grandes entreprises disposeraient aujourd’hui d’un chief digital officer (CDO). L’hexagone se place ainsi devant l’Allemagne (39%) et le Royaume-Uni (35%), d’après une récente étude de Strategy&. L’entité de conseil en stratégie du groupe PwC a mené l’enquête auprès de 75 groupes français, rapporte Les Echos.
Fusion du CDO avec le DSI
Le CDO présente un profil hybride, à la fois expert technique et professionnel du management. Sa mission consiste à diffuser une culture du digital dans l’entreprise. Les recruteurs se tournent naturellement vers les candidats issus d’écoles de commerce, qui justifient d’une expérience dans la vente et le marketing, avec une appétence pour les sujets high tech.
Il doit faire preuve d’un bon leadership, associé à une vision business claire. Les compétences IT deviennent un atout supplémentaire. Certaines entreprises fusionnent le poste de CDO avec celui de directeur des systèmes d’information (DSI). C’est le cas chez Airbus (responsable IT et cybersécurité) et à la Macif (direction du digital et des systèmes d’information).
Les pôles data se multiplient
Ce professionnel doit savoir s’entourer des bons profils. Quand la direction du numérique s’occupe du marketing digital, elle doit compter dans ses rangs des search engine marketing/optimization managers. Sans oublier le responsable de l’expérience utilisateur, ou celui qui s’occupe de la relance commerciale à travers l’analyse des bases de données.
Autre signe des temps, les pôles data fleurissent au sein des directions du numérique. Le poste se décline aussi sous la forme d’un CDO chef d’orchestre d’une équipe de data scientists et autres data engineers. Objectif pour l’entreprise, alimenter ses bases de données internes pour développer son chiffre d’affaires grâce à la data science.