Les jeux vidéo tiennent une place importante en Corée du Sud. Avec le développement de l’e-sport, les affaires de triche se terminent souvent au tribunal. Un développeur de 28 ans l’a appris à ses dépens.
Bien mal acquis ne profite jamais. La Corée du Sud prend très au sérieux la triche dans les jeux vidéo. Un développeur avait créé un outil de cheat pour Overwatch, jeu de tir à la première personne développé par le studio Blizzard. Le 25 juin dernier, la justice a condamné le jeune homme de 28 ans à un an de prison avec sursis, avec deux ans de mise à l’épreuve.
Jusqu’à 5 ans de prison pour triche
C’est une tendance qui gangrène les jeux vidéo. Il existe toujours des adversaires prêts à contourner les règles pour remporter la compétition. Certains veulent briller par leurs performances, progresser plus vite dans le jeu ou personnaliser davantage leur avatar. Le phénomène pousse les studios à multiplier les contre-mesures anti triche.
En Corée du Sud, ces affaires peuvent remonter jusqu’aux tribunaux. Le jeu vidéo tient une place importante dans la société, notamment à travers l’e-sport. La loi coréenne punit de 40 000 euros et 5 ans de prison maximum le fait de distribuer des programmes pour modifier un jeu ou obtenir un avantage illicite pendant une partie, rapporte PC Mag.
150 000 euros de bénéfices
Le jeu Overwatch fonctionne en équipes de 6 joueurs chacune. Sa popularité attire les développeurs peu scrupuleux, prêts à se changer en hackers. Dans cette affaire, l’individu a été poursuivi pour avoir enfreint deux lois locales. Il avait non seulement triché, mais aussi commercialisé son outil. Sa combine lui aurait rapporté environ 150 000 euros.
Il ne s’agit pas d’un cas isolé, rapporte Dot Esports. Deux autres pirates ont été arrêtés plus tôt cette année pour avoir piraté le jeu Overwatch. Le premier avait été condamné lui aussi à deux ans de mise à l’épreuve. Le second avait reçu une amende d’environ 8 640 euros. De quoi servir d’exemple aux petits malins qui seraient tentés de tricher à leur tour.