Google revient dans le collimateur de l’Union Européenne (UE) pour abus de position dominante. L’UE reproche à la firme américaine de forcer les fabricants de tablettes et smartphones à adopter ses outils de recherche et de navigation web. Google risque une amende record.
Le système d’exploitation Android plonge dans la tourmente. Google aurait imposé ses outils de recherche et de navigation web aux fabricants de smartphones et tablettes. La firme américaine devra apporter de nombreux changements pour s’adapter à la réglementation antitrust de l’Union Européenne (UE), rapporte The Washington Post.
11 milliards d’euros
Les pratiques commerciales de Google figurent au cœur du dossier. Les fabricants HTC et Samsung auraient notamment dû se résoudre à adopter Chrome et Google Search par défaut, sous peine d’être exclus du Google Play Store. L’amende pourrait atteindre 10% du chiffre d’affaires d’Alphabet, la maison mère de Google. C’est-à-dire environ 11 milliards d’euros.
L’affaire repose entre les mains de Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence. L’UE devrait bientôt interdire à Google de conclure de tels accords. La firme américaine devrait aussi proposer des alternatives aux consommateurs européens. Dans ce scénario, les utilisateurs pourront choisir plus facilement leur moteur de recherche.
La peur du gendarme
Cette perspective ne fait bien sûr pas les affaires de Google. Ses outils Android lui permettent de récolter une masse impressionnante de données utilisateurs. Ce système donne à Google un avantage concurrentiel indéniable face à son concurrent Apple. Se passer de ces outils par défaut reviendrait à repenser tout son écosystème mobile.
Le géant américain pourrait toutefois choisir de modifier sa démarche commerciale avant d’y être forcé. Si l’UE mettait son projet à exécution, les autorités américaines antitrust y compris la Federal Trade Commission (FTC) pourraient elles aussi se saisir du dossier… Une éventualité que Google veut éviter à tout prix.