Google, Apple ou encore IBM… Les géants américains ne recrutent plus uniquement sur diplôme dans le secteur IT, d’après une récente étude. Ces employeurs valorisent les compétences et l’expérience professionnelle. Cette tendance peine encore à s’exporter en France.
Pas de diplôme, pas de problème ? Le précieux sésame n’est plus indispensable pour travailler dans l’IT. Dans une étude publiée le 14 août dernier, le site de recherche d’emploi Glassdoor a liste les 15 meilleurs employeurs aux Etats-Unis. Un certain nombre d’entre elles n’accordent plus autant d’importance qu’autrefois aux diplômes des candidats.
Le Graal des compétences
D’après ce classement, l’absence de diplôme ne réduirait pas non plus le salaire. Google, Apple, IBM ou encore le cabinet d’audit financier Ernst and Young (EY)… Les entreprises internationales diversifient leur recrutement. Elles plébiscitent de plus en plus les candidats autodidactes ou passés par une formation de type boot camp.
Cette tendance n’indique pas une perte de valeur des diplômes. Elle trahit plutôt la recherche des compétences et du savoir-être en entreprise. Les « soft skills » permettent d’avancer dans le monde professionnel sans diplôme. Elles caractérisent « des êtres humains exceptionnels », d’après Laszlo Bock, ancien vice-président senior de Google.
A college degree isn't the only way to get a top job. These 15 companies are offering well-paying jobs to those with non-traditional education or a high-school diploma. https://t.co/aMqEoK6QQo#NowHiring pic.twitter.com/oVRq38QPct
— Glassdoor (@Glassdoor) August 16, 2018
Le diplôme n’est plus un obstacle
Pour rester compétitif, les géants de l’IT traquent ces profils atypiques. En 2017, la vice-présidente d’IBM chargée des talents confiait au média américain CNBC que 15% des employés de son entreprise n’avaient pas de diplôme universitaire (niveau Bac+4). La responsable avait cité les boot camps de codage comme de nouveaux viviers de recrutement.
Cette tendance affecte surtout les Etats-Unis. « De nombreux Américains n’ont pas le temps ou l’argent pour obtenir un diplôme universitaire », analyse Glassdoor. Le critère du diplôme pèse encore, mais il ne constitue plus « un obstacle au recrutement », reconnaît Maggie Stilwell, directrice associée des talents chez Ernst and Young.