La Convention des Nations Unies sur les Armes Classiques (CCW) s’est penchée cet été à Genève (Suisse) sur l’avenir des systèmes d’armes létales autonomes (SALA). Les 125 pays concernés n’ont pas réussi à s’entendre pour interdire les robots tueurs. Une dizaine d’Etats s’oppose à l’interdiction des armes autonomes.
Tous les pays n’approuvent pas l’interdiction des robots-tueurs. C’est la conclusion d’une discussion internationale menée à Genève (Suisse) du 27 au 31 août derniers. Les 125 États membres de la Convention des Nations Unies sur les Armes Classiques (CCW) se sont penchés sur l’avenir des systèmes d’armes létales autonomes (SALA), sans parvenir à tomber d’accord.
Next week 70+ governments will participate in the 6th #CCWUN meeting on lethal autonomous weapons systems since 2014 https://t.co/P4S0xth4jy Will they agree to mounting calls to start negotiating a new ban treaty? @hrw pic.twitter.com/rKzdckD0Fg
— Campaign to Stop Killer Robots (@BanKillerRobots) August 20, 2018
Une dizaine de pays refusent
Drones, chars, défense antiaérienne… Le terme « robots-tueurs » englobe plusieurs types d’équipements. Ces armes intelligentes déclenchent déjà beaucoup de craintes. Pour l’entrepreneur Elon Musk, l’intelligence artificielle présente « beaucoup plus de risques » que le régime de Kim Jong Un. Aujourd’hui, 26 pays veulent interdire les armes autonomes.
États-Unis, Chine, Israël, Corée du Sud, Russie ou encore Grande-Bretagne… Plus d’une dizaine de pays développent des armes létales autonomes, d’après l’ONG Human Right Watch. « N’importe quel État peut bloquer un progrès, et c’est ce qui s’est passé ici », a déclaré Mary Wareham, coordinatrice du groupe Campaign to Stop Killer Robots.
Support Grows for Killer Robots Ban https://t.co/QuypkJQ3hd
— Human Rights Watch (@hrw) September 5, 2018
Vers une décision en 2019 ?
Amandeep Singh Gill représentait l’Inde à Genève. Selon lui, la question fondamentale reste « la perte de contrôle humain », a-t-il expliqué au site The Verge. Il existe déjà des armes capables de détruire des cibles sans que l’homme ait besoin de presser un bouton. C’est le cas des mitrailleuses SGR-A1 de Samsung, qui se trouvent à la frontière entre les deux Corées.
Depuis 2013, il y a eu peu d’avancées sur la question des robots-tueurs. Sous la pression internationale, les Etats-Unis ont accepté d’engager des discussions formelles dès l’an prochain. Un document publié à l’issue des débats de cet été recommande de poursuivre les pourparlers en ce qui concerne les mesures non contraignantes.