En ce qui concerne les développeurs, les ressources humaines peuvent mieux faire. Ces professionnels du code consacrent la moitié de leur temps de travail à des problèmes de maintenance, d’après une récente étude. Le manque à gagner annuel atteindrait 300 milliards de dollars.
Les entreprises gaspillent les talents. Dans une étude publiée le 6 septembre dernier, Stripe se penche sur l’emploi du temps des développeurs. D’après la plateforme de paiement en ligne, ce professionnel de l’IT travaille 41 heures par semaine (moyenne mondiale). Il perd environ 17 heures (moyenne mondiale) à des tâches de maintenance.
La France très mauvaise élève
Dans le détail, un codeur consacrera un peu plus de 13 heures à résoudre des problèmes techniques. Traiter du mauvais code lui prendra un peu moins de 4 heures. Dans les cinq pays étudiés, la France reste l’un des plus mauvais élèves. Les développeurs y consacrent près de 21 heures de leur temps de travail hebdomadaire (39,6 heures) à la maintenance.
Réusinage de code, débogage… Le gâchis est réel pour les entreprises tricolores, qui dépensent des fortunes pour retenir les meilleurs codeurs. La concurrence est rude. Les Echos cite le cas d’un développeur français, Benjamin, parti en Californie (Etats-Unis). Après trois entretiens, une grosse entreprise de la Silicon Valley lui a proposé 260 000 dollars par an.
300 milliards de dollars gaspillés
L’accès aux développeurs qualifiés « est devenu un souci plus important pour les dirigeants que l’accès au capital », d’après les cadres interrogés dans l’étude. Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne ou Singapour… Les dirigeants trouvent partout le recrutement et la conservation des talents (41%) plus difficile que la recherche de capitaux (27%).
Le manque d’efficacité interne grève de 31,6 % la production de richesse, soit un manque à gagner d’environ 300 milliards de dollars. De leur côté, les codeurs incriminent notamment la maintenance des systèmes anciens (52%) et les priorités de leurs dirigeants (45%). Pour Stripe, c’est le signe qu’il faut passer au cloud… et promouvoir davantage les développeurs.