CYBLes entreprises de la Silicon Valley tentent de réduire le coût des salaires de pointe qui menacent leurs bénéfices nets. Pour cela, elles tentent d’imposer l’enseignement du code très tôt à l’école afin de pouvoir compter à l’avenir sur une multitude de talents et faire leur marché à moindre coût selon The Guardian.
Berceau de la tech, la Silicon Valley regroupe une multitude d’entreprises capables de dépenser des millions (milliards ?) pour embaucher les meilleurs développeurs. Un ingénieur débutant chez Facebook ou Google perçoit jusqu’à 200 000 dollars par an (173 000 euros). Mais l’industrie met actuellement tout en œuvre pour que le code informatique soit enseigné aux enfants américains. Son objectif ? Avoir plus de choix à l’embauche dans le futur, et ainsi négocier des salaires plus bas, selon The Guardian.
Déjà trop de programmeurs ?
Apprendre le code est tentant. Le salaire annuel médian des développeurs est de 82 860 dollars (71 000 euros), plus du double de la moyenne nationale aux États-Unis, selon l’estimation du ministère du Travail. Ainsi, obtenir un travail dans l’univers de la tech peut garantir de meilleurs revenus. Mais le quotidien britannique note toutefois que les salaires se sont stabilisés depuis la fin des années 1990, relaie Développez.com.
« Le nombre de diplômés des universités américaines titulaires d’un diplôme en informatique est supérieur de 50 % à celui correspondant aux embauches des entreprises chaque année », rappelle The Guardian, citant une étude de l’Economic Policy Institute. Le système éducatif produit donc déjà plus de programmeurs que ce dont le marché du travail a besoin. Ce sont plutôt les hauts salaires, donc les talents, qui menacent les profits.
20 millions de dollars pour l’éducation
Mais il existe une solution pour baisser les coûts salariaux : former des millions de programmeurs supplémentaires. The Guardian soupçonne les GAFA, regroupés autour de l’organisme Code.org, de vouloir améliorer leur marge. En 2016, l’organisation a dépensé près de 20 millions de dollars pour former des enseignants, élaborer des programmes et faire pression sur les décideurs.
Les entreprises de la Silicon Valley n’en sont pas à leur coup d’essai. En 2010, elles ont essuyé une plainte antitrust du ministère américain de la Justice et ont été condamnées à une amende de 415 millions de dollars. On leur reprochait alors de s’entendre pour empêcher leurs employés de gagner plus d’argent en changeant d’emploi.
