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Google : Dragonfly, le futur moteur de recherche à « filtrage chinois »

Sundar Pichai, PDG de Google, a expliqué que l’entreprise américaine pourrait relancer son moteur de recherche en Chine, un marché qu’il ne peut ignorer. Pour cela, il compte sur le projet Dragonfly dévoilé cet été qui pourrait permettre de satisfaire plus de 99 % des requêtes des internautes chinois sans déplaire au gouvernement en place.

Après huit ans d’absence, Google pourrait faire son retour en Chine. Sundar Pichai a évoqué cette possibilité lors d’une conférence organisée par le site Wired à San Francisco. Le PDG de Google a évoqué le projet « Dragonfly », un outil conçu pour obéir aux règles de censure de Pékin.

99% des recherches satisfaites

Google avait quitté le marché chinois en 2010 après avoir refusé de suivre la demande du gouvernement de censurer certains résultats de recherches. Les choses auraient changé. Mais depuis que l’existence de ce projet a filtré cet été, Dragonfly est l’objet de critiques en interne mais aussi de législateurs et de militants des droits humains.

Avec cet outil, Google pourrait « répondre à plus de 99 % des recherches » chinoises, a déclaré le PDG de Google, estimant qu’il était « important d’explorer » une potentielle incursion dans ce marché. De plus, «il y a de très nombreux cas où nous fournirions une information de meilleure qualité que ce qui est actuellement disponible», a-t-il ajouté.

Un nombre important d’utilisateurs

Aucun détail n’a été donné sur le niveau d’avancée de Dragonfly. Mais le retour dans l’Empire du milieu est tentant pour le géant américain. « Je pense que [ce projet] est important pour nous si l’on prend en considération la taille très importante du marché et le nombre d’utilisateurs », a précisé Sundar Pichai. « Nous nous sentons forcés d’y réfléchir sérieusement », a précisé l’homme à la tête de Google depuis 2015.

Le PDG en a profité pour aborder un autre sujet polémique : le retrait de Google d’un appel d’offres lancé par le Pentagone, justifié par la réticence à participer au développement d’armes autonomes. Google continuera à travailler avec l’armée sur d’autres projets (cybersécurité, transports). Mais les partenariats « suscitent davantage de réserves lorsque l’IA est utilisée pour le développement d’armes autonomes », a précisé Sundar Pichai.