Des chercheurs de l’Institut of Technology du Massachussetts (MIT) ont développé une intelligence artificielle qui serait capable de détecter le cancer du sein en évaluant la densité du tissu mammaire. Google aurait également développé un outil qui établirait le bon diagnostic dans 99% des cas. Ces programmes pourraient accompagner les médecins dans la prise en charge des patientes.
La technologie devrait dans un avenir proche apporter une aide déterminante dans le cadre du dépistage du cancer du sein. Dans un rapport publié le 12 octobre dernier, Google a affirmé que son programme d’intelligence artificiel Lyna (Lymph Node Assistant) parvenait à détecter un cancer dans 99% des cas.
Quelques jours plus tard, des chercheurs de l’Institut of Technology du Massachussetts (MIT) et du Massachusetts General Hôpital ont à leur tour fait part de leurs travaux en la matière. Les scientifiques auraient mis au point un système automatisé de mammographie permettant d’identifier les signes du cancer du sein avec autant de fiabilité qu’un radiologue, voire mieux, rapporte LCI. Pour cela, leur outil évalue la densité du tissu mammaire.
Des dizaines de milliers de mammographies numérisées
Les chercheurs du MIT ont soumis des dizaines de milliers de mammographies numérisées avec les diagnostics des radiologues à leur intelligence artificielle. Ce deep learning (apprentissage en profondeur) a permis de paramétrer un algorithme capable de distinguer différents types de tissus mammaires, de gras à extrêmement denses, précise LCI.
« La densité mammaire est un facteur de risque très fort. Notre motivation était de créer un outil précis et cohérent, qui puisse être partagé et utilisé dans tous les systèmes de soins », explique Adam Yala, co-auteur du MIT. La solution prendrait « moins d’une seconde par image » et pourrait être appliquée « facilement et à moindre coût dans les hôpitaux », souligne le scientifique.
99% de réussite pour l’IA de Google
De son côté, Lyna, l’outil de Google, serait capable de détecter des tumeurs avec une plus grande précision que les pathologistes, notamment les plus petites, que les médecins peuvent laisser passer. L’IA pourrait établir le bon diagnostic sur une tumeur dans 99 % des cas, rapporte une étude relayée par Numerama.
Une seconde étude a également montré que, lorsque le médecin est accompagné de Lyna, il obtient un taux de réussite de 91 %, contre 83 % lorsqu’il est seul à examiner les images.
Ces nouvelles technologies pourraient donc révolutionner le dépistage de ce cancer et offrir un nouvel espoir aux malades. Le taux de survie est en effet de 99 % à 5 ans lorsque la maladie est détectée à un stade précoce, contre 26 % lorsqu’elle est détectée à un stade avancé.