Un nouvel outil anti-intrusion va être expérimenté dans deux lycées de Marseille et Nice. A partir de mars prochain, des portiques dotés d’une technologie de reconnaissance faciale filtreront les entrées. La Cnil a donné son accord.
À partir du mois de mars 2019, la reconnaissance faciale va faire son apparition aux entrées des lycées Ampère de Marseille et Les Eucalyptus de Nice, selon une information de Nice-Matin. La Cnil a donné son accord pour que les portiques contrôlent avec cette technologie l’identité des personnes qui pénètrent dans les établissements.
Il s’agit de « tester un nouvel outil anti-intrusion et débattre sur la question éthique que suscite ce système », explique Renaud Muselier, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, au Figaro.
Une assistance aux agents d’accueil
Les portiques sont fabriqués par la société américaine Cisco. Ils utilisent des techniques de comparaison faciale et de suivi de trajectoire. Ils doivent « apporter une assistance aux agents assurant l’accueil du lycée afin de faciliter et réduire la durée des contrôles, lutter contre l’usurpation d’identité et détecter le déplacement non souhaité d’un visiteur non identifié », estime la Région PACA, en charge de la gestion des lycées.
Ces tests ne concerneront qu’une centaine d’élèves « volontaires » par établissement sur le millier que compte chacun de ces deux lycées. « Si les résultats sont concluants, à la rentrée de septembre prochain, nous l’étendrons », a affirmé Renaud Muselier.
Les syndicats perplexes
Les établissements choisis comptent des filières techniques. Certains élèves auront ainsi l’opportunité d’étudier la technologie déployée par l’entreprise américaine. C’est le volet pédagogique. « [Les élèves] seront capables de mettre en pratique leurs connaissances théoriques en travaillant sur le fonctionnement des portiques », explique au Figaro Philippe Albert, le proviseur du lycée Les Eucalyptus. L’enseignant, comme ses collègues, seront formés par Cisco.
Le dispositif fait déjà l’objet d’un vif débat. D’après Nice-Matin, le Syndicat national des enseignements de second degré (Snes) estime que cette technologie est coûteuse et pose la question de l’utilisation des fichiers. Il déplore aussi le remplacement du personnel par des machines.