La ville de Pékin déploie un système de serrures à reconnaissance faciale qui permet de filtrer les entrées dans les résidences HLM. Il vise à lutter contre les sous-locations illégales de ces logements rares dont les loyers sont près de trois fois moins élevés que dans le reste de la ville. Les autorités affirment que cette technologie peut aussi apporter davantage de sécurité aux personnes âgées et fragiles.
La ville de Pékin a choisi la reconnaissance faciale pour sécuriser ses logements sociaux. Un système de serrures intelligentes sera dorénavant intégré dans les HLM selon le journal South China Morning Post. D’ici juin 2019, près de 120 000 locataires de la capitale chinoise utiliseront ce dispositif avec un enjeu majeur : lutter contre les sous-locations illégales.
Les « intrus » ne pourront pas rentrer
La serrure à reconnaissance faciale permet en effet de filtrer les entrées. Les locataires et leurs proches, enregistrés dans une base de données, peuvent passer ce verrou électronique. Les « intrus » sont quant à eux interdits d’accès. Les « fraudeurs » pris en train de sous-louer leur appartement seront fichés et devront attendre cinq ans pour à nouveau avoir accès au parc HLM.
La capitale chinoise est confrontée à de fortes tensions dans le secteur du logement social. En mars 2018, elle comptait environ 100 000 logements réservés aux familles modestes alors que la ville compte près de 22 millions d’habitants. Les avantages de ces logements sont notables. Le loyer moyen à Pékin est de 5 000 yuans (soit 636 euros) contre moins de 2 000 yuans par mois pour un HLM, soit 255 euros.
Plus de sécurité pour les personnes âgées
La reconnaissance faciale permettra aussi de renforcer la sécurité des personnes âgées ou fragiles. Si un habitant de l’immeuble n’est pas détecté par le système pendant une durée jugée inquiétante, un message d’alerte sera ainsi envoyé aux responsables de la résidence.
Xiaozhu, le concurrent chinois d’Airbnb, prévoit lui aussi d’installer des serrures à reconnaissance faciale pour améliorer la sécurité, rapporte Slate.
Avec plus de 170 millions de caméras s’appuyant sur des technologies d’intelligence artificielle, la Chine a déjà largement recours à la reconnaissance faciale. D’ici 2020, 600 millions de caméras de ce type pourraient être installées à travers le pays, soit une caméra pour un peu plus de deux habitants.