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CES 2019 SEXTOY
Lora DiCarlo

CES 2019 : un sex-toy féminin au centre des discussions !

Alors que le sex-toy féminin de l’entreprise Lora DiCarlo devait être récompensé au CES 2019, son prix dans la catégorie « Robotique et Drone » lui a finalement été retiré par les organisateurs du salon de Las Vegas. La fondatrice de l’entreprise, Lora Haddock, juge cette décision sexiste. 

Polémique au CES 2019 qui a ouvert ses portes au public ce mardi 8 janvier, à Las Vegas. Alors qu’un prix de l’innovation robotique avait été attribué à un sex-toy pour femmes, les responsables du plus grand salon dédié à la Tech ont finalement annulé cette récompense, rapporte Motherboard.

Le CTA (Consumer Technology Association), qui organise l’événement, a jugé cette innovation « immorale, obscène, indécente, profane et pas en accord avec l’image du CTA ». Il a interdit à la société de le présenter sur son stand. De quoi relancer le débat sur le sexisme dans l’univers de la Tech.

Le CTA fait marche arrière

Le sex-toy en question a été baptisé « Osé » et a été conçu par l’entreprise Lora DiCarlo. Il serait capable de reproduire « toutes les sensations de la bouche humaine, de la langue et des doigts ».

L’affaire a débuté en réalité avant l’ouverture du salon. Le 10 octobre dernier, Lora Haddock, fondatrice de la société, a reçu un mail de l’organisateur du CES indiquant qu’elle avait reçu le prix. Trois semaines plus tard, le 31 octobre, c’est la désillusion : un nouveau mail lui apprend que la récompense lui est retirée. En guise d’explication, le CTA indique qu’il se réserve le droit de disqualifier un produit représentant « un danger pour la sécurité ou le bien-être de qui que ce soit ».

Un peu plus tard, l’organisme aurait indiqué que l’innovation n’était pas éligible pour la catégorie « Robotique et Drone ». Un peu court pour la société qui a conçu le sex-toy. « Osé fait l’objet de huit brevets en attente et est le résultat de prouesses techniques en biomimétisme et robotique », a assuré Lora Haddock sur un blog ce mardi 8 janvier.

La fondatrice dénonce une décision sexiste

La responsable estime que son sex-toy féminin à autant de place que les robots strip-teaseuses présentés en 2018, les poupées sexuelles ou les innovations liées à la pornographie en réalité virtuelle. « La sexualité des hommes a le droit d’être explicite […] Mais la sexualité féminine, en revanche, est passée sous silence quand elle n’est pas bannie », déplore l’entrepreneuse.

D’autres sex-toys féminins ont pourtant déjà été récompensés dans le passé. Lora Haddock n’envisage pas de lancer une procédure judiciaire. Elle souhaitait simplement exprimer sa colère et son incompréhension. En attendant, selon Frandroid, le public du CES se presse sur le stand de Lora DiCarlo.

Alyssa Biot

Alyssa Biot

Ruby on Rails Developer @ChooseYourBoss

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