À son tour, Microsoft s’attaque au problème des « fake news ». La firme vient de lancer pour son navigateur Microsoft Edge une solution permettant de distinguer les sites d’information jugés fiables des autres, rapporte Techcrunch. Cette nouvelle fonctionnalité a été développée en collaboration avec les journalistes du collectif américain NewsGuard.
Un badge vert ou rouge
Pour l’heure, l’outil est disponible uniquement sous forme de plug-in dans la version mobile du navigateur. Une fois activé, son fonctionnement est particulièrement simple : si le site consulté par l’utilisateur est considéré comme fiable, un badge vert apparaît dans la barre de recherche du navigateur.
Dans le cas contraire, l’utilisateur est averti par un badge rouge, accompagné d’un message d’avertissement invitant à prendre les informations de ce site avec prudence.
Plusieurs sites déjà sanctionnés
La classification effectuée par NewsGuard se concentre majoritairement sur les sites américains. Les sites des médias étrangers sont ajoutés au fur et à mesure. Par exemple, le quotidien britannique The Guardian est considéré comme un site fiable par le navigateur Edge, remarque BFMTV.
En revanche, le tabloïd britannique populaire The Daily Mail, ou encore le site RT France (Russia Today France) écopent tous les deux d’un badge rouge. Le navigateur Edge considère ce dernier comme un site web qui ne parvient pas « à garantir des normes élémentaires d’exactitude et de responsabilité ».
De YouTube à Facebook, la lutte se généralise
La lutte contre les fake news est devenue un enjeu majeur pour les géants du web, qui tentent d’y apporter leur propre solution. En mars 2018, Youtube s’était associé à Wikipédia pour lutter contre le flot de vidéos relayant des théories du complot. Sur la plateforme, ces contenus sont désormais enrichis d’encadrés spécifiques, incluant des informations fournies par Wikipédia.
Plus récemment, mercredi 23 janvier, Facebook a annoncé la création d’un nouvel onglet “Qualité”. Baptisé « Page Quality », il permet aux administrateurs de visualiser les contenus diffusés sur leur page et supprimés par Facebook car ils ne respectaient pas les standards de la communauté. Il permet également de détecter les fake news repérées par les fact-checkers du réseau social.