Le pass Culture, dont l’expérimentation a commencé ce vendredi 1er février, permet bien d’acheter des jeux vidéo dématérialisés pour un montant de 200 euros. Toutefois, l’offre sera limitée à certains jeux remplissant les critères d’éligibilité. Pour l’instant, seuls quelques éditeurs ont accepté de participer à ce test qui ne leur rapporte aucun revenu.
Le pass Culture est entré en phase de test ce vendredi 1er février auprès de 10 000 jeunes de 18 ans dans cinq départements (le Bas-Rhin, l’Hérault, le Finistère, la Guyane et la Seine-Saint-Denis). Une disposition de cette enveloppe de 500 euros, qui entend faciliter l’accès à la culture, suscite une polémique : la possibilité d’acheter des jeux vidéo.
Bonjour @LegeLoL, je vous confirme que les jeux vidéo figurent bien dans l'offre du #PassCulture, comme je m'y étais engagé ! Le jeu vidéo est un art, il y a donc toute sa place.
— Franck Riester (@franckriester) February 1, 2019
Franck Riester, ministre de la Culture, a d’ailleurs jugé utile de se justifier dès vendredi sur Twitter en répondant à un internaute. « Le jeu vidéo est un art », a-t-il indiqué.
Des jeux français ou européens seulement
Mais est-ce à dire qu’un possesseur du pass Culture pourra acquérir FIFA 2019, Fortnite ou Call of Duty ? La réalité est beaucoup plus complexe. Le pass Culture ne donnera accès qu’à certains jeux remplissant les critères.
« Tous les titres disponibles via cette offre doivent répondre aux mêmes règles d’éligibilité que pour le crédit d’impôt jeu vidéo qui a un barème très complexe », détaille Lévan Sardjevéladzé, président du Syndicat national du jeu vidéo (SNJV), cité par BFM TV. Ainsi, il s’agira forcément de jeux réalisés par des auteurs français ou européens. Tous les titres américains et japonais qui sont au sommet des ventes sont donc exclus de ce dispositif.
Une poignée d’éditeurs
Pendant cette phase d’expérimentation, les éditeurs qui se sont inscrits devront fournir gratuitement les codes de téléchargement demandés par les bénéficiaires du pass Culture. Ce système ne coûtera donc rien à l’Etat mais ne rapportera pas non plus un centime aux sociétés, précise Le Figaro. Si bien que certains studios éligibles ont préféré passer leur tour.
Selon le quotidien, quelques éditeurs français vont tout de même jouer le jeu : Advenworks (jeux pour smartphones), Anuman Interactive, Celsius Online, Ubisoft France ou encore Blacknut (jeux vidéo en streaming).
50 000 bénéficiaires supplémentaires dès cet été
Une autre contrainte pèse sur le bénéficiaire du pass Culture. Le plafond d’achat de jeux vidéo a été fixé à 200 euros, comme pour les offres culturelles en ligne. Une limite qui n’existe pas pour les pratiques artistiques et les sorties culturelles, précise BFM TV.
Une nouvelle expérimentation du pass Culture sera lancée à partir de l’été 2019. 50 000 nouveaux bénéficiaires seront désignés pour y participer.