Le sénateur américain Josh Hawley dénonce certaines pratiques commerciales des éditeurs de jeux vidéo et souhaite protéger les mineurs. L’élu républicain a proposé ce mercredi 8 mai un nouveau projet de loi qui vise à bannir les « loot boxes » (« coffres à butin » en français) ainsi que tout contenu payant dans les jeux accessibles aux moins de 18 ans, rapporte Game Blog.
Video game companies are using “pay-to-win” and “loot box” systems to addict children to their games and spend their parents money. The industry needs to be upfront about their role in America’s growing addiction economy & stop practices that exploit kids https://t.co/05AaGbojY8
— Josh Hawley (@HawleyMO) May 8, 2019
L’élu dénonce une monétisation de l’addiction
Le sénateur veut ainsi empêcher les jeunes joueurs d’accéder à des micro transactions de type « pay-to-win ». Ce système incite les gamers à acheter de nouveaux équipements (armes, costumes, …) pour progresser dans le jeu. Ce qu’ils trouvent à l’intérieur de ces « loot boxes » est aléatoire.
Le sénateur vise par exemple Candy Crush, qui regorge de contenus payants. « Quand un jeu est conçu pour les enfants, les développeurs de jeu ne devraient pas être autorisés à monétiser l’addiction. Et lorsque des enfants jouent à des jeux conçus pour les adultes, ils devraient être tenus à l’écart des microtransactions compulsives », estime Josh Hawley.
Les loot boxes déjà interdites en Belgique et aux Pays-Bas
Les éditeurs de jeux sont montés au créneau par la voix de Stanley Pierre-Louis, le président de l’Entertainment software association (ESA) interrogé par GamesIndustry. « De nombreux pays comme l’Irlande, l’Allemagne, la Suède, le Danemark, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni ont déterminé que les loot boxes ne correspondent pas à des jeux d’argent et de hasard », a précisé le responsable. « Les parents ont déjà la possibilité de limiter ou d’interdire les achats dans le jeu avec un contrôle parental simple à utiliser », a-t-il ajouté.
Deux pays européens qui ne sont pas cités par l’ESA, la Belgique et les Pays-Bas, ont de leur côté obligé les éditeurs à désactiver les loot boxes. Mais le marché américain représente un enjeu bien supérieur pour l’industrie du jeu vidéo.