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IA google cancer

Une IA de Google serait plus efficace que les radiologues pour dépister le cancer du poumon

Une intelligence artificielle développée par Google et l’hôpital universitaire américain de Northwestern serait capable de repérer les cancers du poumon sur des clichés d’imagerie médicale avec une grande fiabilité. L’algorithme serait même plus efficace que les radiologues.

Google s’est associé à l’hôpital universitaire américain de Northwestern pour mettre au point une IA capable de dépister les cancers du poumon. Les résultats de cet outil sont très prometteurs : l’algorithme se serait montré plus efficace que six radiologues ayant étudié les mêmes cas sans aucune aide, indique le géant californien sur son blog.

Le programme aurait ainsi dépisté 5% de cas de cancers de plus que les spécialistes et aurait aussi réduit le nombre de « faux positifs » de 11%. L’IA de Google a au final atteint un taux d’efficacité général de 94,4%.

42 000 scanners pour nourrir l’IA

Google et ses partenaires espèrent que leur dispositif permettra un diagnostic de la maladie plus fiable mais aussi plus précoce. Souvent, cette pathologie est en effet détectée trop tard, lorsqu’elle s’est déjà suffisamment développée pour compromettre les chances de survie du patient. Le cancer du poumon est ainsi le plus mortel selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec 1,76 million de décès dans le monde en 2018.

Les chercheurs ont nourri leur IA avec 42 000 scanners de la cage thoracique effectués sur 15 000 individus, dont 578 ont souffert d’un cancer du poumon dans l’année qui a suivi l’examen. Ils ont eu recours à « l’apprentissage profond », ou « deep learning », explique une étude sur le sujet publiée ce lundi 20 mai dans Nature Medicine. L’algorithme a ainsi « appris » à repérer les signes annonciateurs de la maladie.

Augmenter les chances de survie

Cette intelligence artificielle « pourrait augmenter les chances de survie de beaucoup de personnes à risque dans le monde », estime Google. Elle serait également susceptible de limiter « les diagnostics peu clairs, les opérations inutiles qui en résultent et les coûts financiers ».

Les créateurs de cette IA pensent aussi qu’elle « peut potentiellement améliorer à la fois la cohérence et l’efficacité des examens de dépistage, ce qui pourrait contribuer à accélérer leur adoption partout dans le monde ». L’enjeu est crucial quand on sait qu’aux Etats-Unis par exemple, seuls 2 à 4% des patients concernés font l’objet d’un dépistage.