L’intelligence artificielle pourrait aider à décoder les pleurs des bébés grâce aux techniques de machine learning. Des chercheurs américains cherchent à mettre au point cet algorithme capable de fournir une aide précieuse aux parents.
Un logiciel capable d’interpréter les pleurs des bébés, c’est le rêve de tout parent et il est peut-être sur le point de devenir réalité. En effet, une équipe de chercheurs américains de l’Université Northern Illinois et du College of New Jersey travaille sur un algorithme capable de décoder les pleurs des nourrissons, rapporte le Huffington Post Quebec dans un article relayé par Slate.
Un travail sur les modulations de la voix
Les pleurs d’un enfant varieraient en fonction du besoin qu’il souhaite exprimer. Pour mettre au point leur algorithme, les scientifiques ont étudié 48 pleurs différents, provenant de 26 bébés hospitalisés en néonatalogie. Les cris ont été interprétés avec l’aide des parents du bébé ou d’infirmières chevronnées, ce qui a permis aux chercheurs de les classer en cinq catégories : besoin d’être nourri, besoin d’attention, besoin de sommeil, besoin d’être changé ou inconfort.
Pour chacune des catégories, les chercheurs ont décelé des modulations communes dans la voix. Ce sont ces modulations que l’intelligence artificielle serait capable de décoder. Ils se sont également intéressés au langage du corps, comme les bâillements pour la fatigue, ou encore le fait de mettre ses doigts dans la bouche pour exprimer la faim.
Des milliers de données à collecter
Pour être capable d’interpréter les pleurs des enfants, le futur algorithme devra être alimenté au préalable avec plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’autres cris. Les chercheurs espèrent donc collaborer avec d’autres hôpitaux et obtenir un volume de données suffisant pour concevoir un outil fiable. Leur objectif : améliorer le confort des bébés et réduire la pression vécue par les parents et le personnel soignant.
Quoiqu’il arrive, les parents resteront toujours les meilleurs interprètes de leur progéniture. « La machine ne sera pas meilleure que l’humain, parce que la machine a besoin de bases de données où on lui indique clairement que tel pleur signifie telle chose, explique la professeure Maude Bonenfant, professeure à l’Université du Quebec à Montreal. C’est pour cela que l’intelligence artificielle ne sera jamais meilleure qu’un parent ».