Martin DebrunneUn message largement relayé sur Facebook promet de rémunérer les internautes pour regarder des séries et des films sur une mystérieuse plateforme de streaming. Il s’agit d’une arnaque. Elle vise à collecter les numéros de carte bancaire des victimes.
Trop beau pour être vrai. Un message sponsorisé sur Facebook qui promet de payer les internautes pour regarder des films et des séries sur un site de streaming est bien une arnaque, indique la rubrique CheckNews de Libération.
« En moyenne » 25 euros pour regarder un film et 15 euros pour un épisode de série : c’est ce que font miroiter les auteurs de ce post qui redirige vers un article du site DemainFrance.com.
Une mystérieuse plateforme de streaming jamais citée
La proposition est alléchante. « Imaginez-vous, sur votre canapé, à regarder votre série préférée… et à être payé pour ! Dingue non ? Oui dingue, mais aujourd’hui possible car cette plateforme de streaming révolutionnaire a ouvert ses portes en France le 21 juillet 2019 », peut-on lire.
La plateforme, dont le nom n’est jamais donné, compterait déjà « 4 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis » et aurait déjà reversé « 32 millions de dollars à ses clients », assure l’article pour tenter de convaincre les internautes de cliquer. L’abonnement mensuel ne coûterait que 9,99 euros avec le premier mois offert. Mais «Mike Jefferson» et «Andy Edwards», qui aurait créé ce mystérieux site de streaming, sont introuvables. Bref, Netflix n’a pas de quoi trembler.
Pour obtenir les numéros de carte bancaire
L’objectif est d’attirer les plus naïfs et de leur faire entrer le code de leur carte bancaire. C’est d’ailleurs la première information réclamée après avoir cliqué sur le lien. De nombreux commentaires positifs, que ce soit sur Facebook ou sur le site, vantent les mérites du système. Mais, il s’agit de faux témoignages et il est impossible de poster soi-même un commentaire.
Interrogé par Le Parisien, Facebook France n’a fait aucun commentaire sur cette publicité qu’il a acceptée de diffuser sur son réseau social. Pourtant, l’entreprise dit investir beaucoup pour lutter contre les arnaques.
