Un algorithme mis au point par Google est capable d’analyser les mouvements des mains pour traduire la langue des signes. Cette intelligence artificielle accessible via un smartphone se concentre sur l’étude de points ciblés sur la main. Elle ne prend donc pas en compte les mouvements du visage, autre vecteur d’expression important.
Google a développé une IA qui pourrait un jour permettre de traduire instantanément la langue des signes grâce à son smartphone. A ce jour, des outils similaires existent mais ne fonctionnent que sur un ordinateur puissant ou à l’aide d’un cloud, note le site TechCrunch.
Des dizaines de milliers d’images pour apprendre
Les spécialistes de l’IA de Google ont créé un programme capable d’interpréter les signes exprimés par tous les types de mains, quelles que soient leurs spécificités et quelle que soit la qualité de l’éclairage. L’algorithme a été nourri de plus de 30 000 images de mains en train de signer pour parvenir à ce résultat.
Les chercheurs ont réussi à établir 21 points clés de la main sur lesquels le logiciel se concentre. Une méthode qui permet de limiter certains écueils de l’interprétation automatique de la langue des signes par des programmes tenant compte de l’ensemble de la main.
Toutefois, la langue des signes passe également par d’autres modes de communication que les mains. L’expression du visage est également importante. L’IA de Google ne serait donc pas encore synonyme de traduction infaillible.
Google partage sa technologie pour l’améliorer
La technologie mise au point n’est d’ailleurs utilisée dans aucun des produits ou programmes de l’entreprise. La firme californienne l’a cependant mise à disposition en open source. Les développeurs et sociétés intéressés ont désormais librement accès à l’outil et peuvent travailler à d’éventuelles améliorations ou corrections.
« Nous espérons que fournir cette fonctionnalité de lecture de la main à l’ensemble des spécialistes de la recherche et du développement conduira à l’émergence d’utilisations créatives, de nouvelles applications stimulantes et de nouvelles directions d’étude », ont commenté les créateurs de l’algorithme sur le blog de Google le 19 août.