Les services secrets ukrainiens sont intervenus dans une centrale nucléaire du pays, en juillet dernier. Certains employés sont soupçonnés d’avoir utilisé les capacités de calcul et les ressources électriques du site pour miner de la cryptomonnaie. Du matériel a été saisi et plusieurs personnes arrêtées.
Des employés d’une centrale nucléaire située près de la ville de Yuzhnoukrainsk, dans le sud de l’Ukraine, sont soupçonnés d’avoir utilisé les ressources du site pour miner des cryptomonnaies. Ils auraient connecté une partie du réseau interne de la centrale à Internet, mettant en danger la sécurité de cette infrastructure sensible. Les services secrets ukrainiens (SBU) ont donc été saisis, rapporte Zdnet.
Du matériel de minage saisi
Des ordinateurs et du matériel spécialement conçus pour le minage de cryptomonnaies ont été saisis par le SBU qui est passé à l’action le 10 juillet dernier. Les enquêteurs sont tombés sur « deux valises métalliques contenant des pièces informatiques de base, mais avec des blocs d’alimentation, des glacières et des cartes vidéo supplémentaires », précise Zdnet.
Une partie de cet équipement se trouvait dans le secteur administratif de la centrale et l’autre dans un bâtiment qui accueille des militaires de la Garde nationale d’Ukraine dont la mission est de surveiller le site. Plusieurs employés de la centrale ont été interpellés.
Des précédents en Russie ou en Australie
La flambée des cours des cryptomonnaies, après une année de repli en 2018, pourrait avoir poussé ces employés à se lancer dans leur activité de minage. Ils pouvaient profiter sur leur lieu de travail d’une électricité abondante et d’une bonne puissance de calcul.
Ce cas n’est pas unique. Une centrale russe, le bureau de météorologie australien ou encore l’Institut national roumain de recherche en physique et ingénierie nucléaire ont également été victimes d’actes similaires, rappelle Zdnet. Certains de leurs salariés ont été poursuivis pour avoir détourné les ressources de ces structures afin de miner de la cryptomonnaie.