Accusé d’avoir abusé d’une fonctionnalité de reconnaissance faciale par 7 millions de plaignants américains, Facebook est actuellement en procès dans l’Illinois. Le réseau social risque une amende de 35 milliards d’euros.
Facebook pourrait perdre son bras de fer engagé contre 7 millions d’habitants de l’Illinois aux États-Unis. Ces utilisateurs reprochent au réseau social d’avoir abusé de la technologie de reconnaissance faciale à leur encontre. S’ils gagnent, Facebook pourrait être condamné à une amende pouvant atteindre 35 milliards de dollars (31,5 milliards d’euros) rapporte L’Usine Digitale. Vendredi 18 octobre, un tribunal de l’Illinois a rejeté la demande de Facebook qui avait demandé l’annulation de ce recours collectif.
1 000 à 5 000 dollars d’amende par plaignant
Selon les utilisateurs mécontents, Facebook ne leur a pas demandé leur consentement avant d’utiliser les photos pour son outil de reconnaissance faciale. De plus, les données auraient été conservées par le réseau social sans l’accord des internautes. S’appuyant sur le Biometric Information Privacy Act (BIPA), une loi datant de 2008, les plaignants peuvent prétendre à un dédommagement allant de 1 000 à 5 000 dollars chacun.
Circonstance aggravante pour le géant américain : un des juges travaillant sur l’affaire a même sous-entendu que la technologie aurait pu servir à d’autres fins. Facebook l’aurait notamment utilisé pour « déverrouiller un smartphone équipé d’un dispositif de déverrouillage biométrique », précise L’Usine Digitale.
Une pénalité de 5 milliards de dollars en juin dernier
Initialement, cet outil de reconnaissance faciale permettait de faire des propositions d’identification de visages sur les photos publiées sur le réseau social. Pour Facebook, il permettait un meilleur contrôle des photos et de lutter contre l’usurpation d’identité. Les personnes souffrant de troubles visuels pouvaient aussi y trouver un intérêt.
L’outil a été désactivé par défaut depuis le 3 septembre dernier. C’est maintenant à l’utilisateur de l’activer s’il souhaite autoriser le réseau social à s’en servir. Facebook a déjà été condamné à payer une pénalité de 5 milliards d’euros en juin dernier lors d’une affaire similaire concernant la vie privée et les données de ses utilisateurs.