La technologie 5G n’a pas encore été déployée en France que les premières inquiétudes apparaissent. En cause cette fois, les intempéries. Les tests menés dans le monde entier montrent en effet que la pluie dégrade le signal et peut lui faire perdre jusqu’à 50% de sa puissance. La faute aux ondes millimétriques, qui ne feront cependant leur apparition dans l’Hexagone que dans quelques années.
Les tests du réseau 5G effectués dans le monde ont mis au jour une faiblesse surprenante. Cette technologie serait fragilisée par certains phénomènes météorologiques. Les spécialistes ont notamment constaté que la pluie ralentissait le débit et dégradait la réception, rapporte le site Les Numériques.
La pluie, ennemi numéro un de la 5G
En cas de forte averse, les performances de la 5G pourraient ainsi diminuer de moitié. Le phénomène n’a pourtant rien d’étonnant pour les experts. Il est dû aux effets de l’eau sur les ondes millimétriques des hautes fréquences sur lesquelles est basé le fonctionnement de la 5G. Ce réseau utilise en effet des fréquences proches des 26 GHz ce qui booste ces performances mais le rend donc plus vulnérable face à la pluie.
« Au moment de traverser une averse, les gouttes d’eau absorbent une partie du signal. Plus la fréquence de l’onde est haute, plus elle se trouve atténuée », explique François Mercier, le directeur scientifique de la start-up HD Rain, aux Numériques.
La France épargnée encore quelques années
Pour lutter contre ce phénomène, les opérateurs ont la possibilité d’augmenter l’intensité du signal, une méthode déjà adoptée par les diffuseurs pour la télévision. Ils peuvent aussi réduire la fréquence en cas d’intempéries ce qui limiterait l’impact de la météo sur la qualité des connexions.
Aucun d’entre eux n’a encore communiqué sur les méthodes choisies. Ils ont de toute façon du temps pour élaborer leur stratégie. Si la 5G utilisera bien à terme des fréquences de 26 GHz, elle n’exploitera initialement que des fréquences de 3,4 à 3,8 GHz, à peine plus élevées que celles de la 4G actuelle, très peu sensible à la pluie.
En France, les problèmes liés à la météo ne devraient donc pas se poser avant au moins 2022. Les ondes millimétriques, déjà utilisées en Suisse ou aux Etats-Unis, devraient alors commencer à être exploitées.
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Justin Cron