Partenaire de Google depuis 2013, Sonos poursuit aujourd’hui le géant américain en justice. Le spécialiste des enceintes connectées estime que la firme de Mountain View a volé plusieurs de ses brevets pour fabriquer ses propres appareils et grignoter des parts de marché. Google nie ces accusations.
Sonos voit rouge. Le spécialiste des enceintes connectées a lancé ce mardi 7 janvier deux actions en justice contre Google, rapporte The Verge dans un article relayé par Clubic. Il reproche à la firme de Mountain View d’avoir violé une centaine de ses brevets : de la technologie d’enceintes multi-room, à la configuration d’appareils au sein d’un réseau sans fil, en passant par la synchronisation entre objets connectés. Sonos réclame ainsi le retrait des ordinateurs portables, des smartphones et des enceintes commercialisés par Google sur le marché américain, ainsi que des dommages et intérêts.
Google aurait profité du partenariat entre les deux entreprises
Selon Sonos, Google aurait profité de leur partenariat conclu en 2013 pour améliorer ses appareils et concevoir ses propres enceintes connectées. « Google a copié de manière flagrante et en connaissance de cause notre technologie brevetée dans la création de ses produits audio, explique Patrick Spence, le PDG de Sonos, dans un communiqué. Malgré nos efforts répétés et intensifs au cours de ces dernières années, Google n’a montré aucune volonté de travailler avec nous sur une solution qui soit réciproquement avantageuse ». Les technologies brevetées par Sonos auraient été plagiées pour la conception de Chromcast, mais également pour l’élaboration des enceintes Google Home et des smartphones Pixel. Google aurait ensuite baissé le prix de ses produits, grignotant des parts de marché à Sonos. Le concepteur d’enceintes connectées aurait mis en garde son « concurrent » à plusieurs reprises, sans succès. De son côté, Google ne comprend pas l’action en justice de son partenaire. « Nous sommes déçus que Sonos ait intenté ces poursuites au lieu de poursuivre des négociations basées sur la bonne foi. Nous contestons ces allégations et les réfuterons vigoureusement », a indiqué un porte-parole du géant américain.