De plus en plus de développeurs sont embauchés par les blockchains privées, révèle une étude menée l’entreprise spécialisée Chainstack. Selon le rapport, le nombre de développeurs travaillant sur ce genre de projet a été multiplié par douze en trois ans. Le secteur est dominé par les protocoles open source de Corda et Fabric.
Le nombre de développeurs impliqués dans des projets de blockchains privées au sein des entreprises est en augmentation. En trois ans, leur nombre a été multiplié par douze selon une étude réalisée par l’entreprise spécialisée Chainstack, rapporte Cryptonaute. Entre le troisième trimestre 2016 et le quatrième trimestre 2019, cela représente 28 000 développeurs occupés au développement des protocoles open source, précise Forbes.
Corda et Hyperledger Fabric en leaders
Pour analyser ce domaine, Chainstack s’est concentré sur six protocoles clés des principales plateformes d’entreprise : Hyperledger Fabric, Quorum, Sawtooth, Besu, Corda et Multichain. Corda et Fabric sont les leaders du secteur. Ils représentent à eux seuls 86 % du nombre total de développeurs uniques.
Mais des nuances existent. « Fabric dispose d’un réseau de développeurs beaucoup plus important qui interagit avec son dépôt à un degré bien moindre, tandis que Corda dispose de développeurs moins nombreux mais très actifs », pointe Chainstack. Ainsi, Hyperledger Fabric peut compter sur 17 561 développeurs actifs contre 5 678 pour Corda. Mais le nombre de contributions à Corda est trois fois plus important sur la période. Il atteint 30 382 contre 12 439 contributions pour Fabric.
Des hauts et des bas
Autre enseignement de cette étude : le secteur a connu des progressions, mais aussi plusieurs pertes de vitesse. Ainsi, après un pic d’activité au quatrième trimestre 2018, le protocole Sawtooth a vu son activité lourdement chuter jusqu’au dernier trimestre 2019. Au contraire, après être longtemps resté stable, Hyperledger Fabric 2 a démarré en trombe au troisième trimestre 2019.
« Le développement de blockchain d’entreprise est encore un univers naissant et en pleine évolution », indiquent les auteurs du rapport. Chainstack insiste sur le fait que les chiffres qu’il communique ne sont nullement une indication sur la maturité d’une technologie ou sur son déploiement et son adoption par les clients et utilisateurs.
