CYBGrâce à un développeur français de 34 ans, CaraMail, plateforme incontournable de la fin des années 1990 et du début des années 2000, est de retour. Le site Internet de Nicolas Quenault propose les services de mail, de forums et de chat qui avaient fait la popularité du portail, le tout avec un design proche de l’original. Le travail du programmateur nostalgique a séduit de nombreux internautes.
C’était un incontournable du Web de la fin des années 1990. Le portail CaraMail, bien connu des premiers internautes français, est de retour en ligne grâce aux efforts de Nicolas Quenault. Le site Junelive.net lancé par le développeur français héberge une version du service très proche de l’originale, tant en matière de fonctionnalités proposées que d’esthétique, rapporte BFMTV.
Un look très nineties
Les couleurs de la plateforme lancée en 1997 sont en effet respectées, ainsi que le style épuré et simpliste des graphismes. Outre la boîte mail, seul service CaraMail qui a perduré après le déclin du portail, le développeur a remis en place les outils qui ont fait le succès du portail aux débuts de l’Internet grand public.
C’est la troisième fois que Nicolas Quenault tente de faire renaître CaraMail. Son premier essai – infructueux –date de 2012. Le développeur s’est à nouveau lancé dans le projet cinq ans plus tard, toujours en vain. Cette fois-ci, les internautes nostalgiques sont bel et bien au rendez-vous, sans pour autant générer un enthousiasme massif. En moyenne, une cinquantaine d’utilisateurs sont connectés au portail.
Un portail pour parler aux jeunes
À son apogée, CaraMail pouvait être fréquenté par 40 000 personnes au même moment. Au début des années 2000, la plateforme séduisait avec son chat, ses forums, son annuaire et même une fonctionnalité de vente aux enchères. En 2002, Jacques Chirac, candidat à l’élection présidentielle, avait utilisé CaraMail pour se rapprocher des plus jeunes électeurs, rappelle BFMTV.
« Aucun réseau social ni service de rencontres ne retranscrivait exactement ce qu’était ce site », estime Nicolas Quenault. « Je l’ai donc recréé moi-même, en m’appuyant sur des captures écran des différentes pages ou en en recréant certaines dans l’esprit de CaraMail. » Le programmateur sait de quoi il parle. « J’étais un grand utilisateur de CaraMail entre mes 14 et 16 ans et sa disparition a fait de nombreux nostalgiques », raconte-t-il.
