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Le métier de Développeur Front-end : « A nous d’animer les éléments graphiques »

Le développeur frontend, c’est celui qui pense l’interface, qui traduit les instructions graphiques en code pour créer ce que l’utilisateur va avoir sous les yeux. Autrement dit, le job idéal pour quelqu’un comme Sylvain Maurier, passionné par le graphisme et toujours en quête de nouvelles choses à apprendre.

Comment es-tu devenu développeur frontend ?

J’ai commencé par un DUT service et réseau de communication puis un master CIM (Conception, intégration, multimédia). J’hésitais entre graphiste et développeur, et cela s’est décidé sur le marché de l’emploi. J’ai eu une première expérience en tant qu’intégrateur, toujours liée à l’interface et à l’image car c’est ce qui me passionne. Au bout de quatre ans, j’ai voulu commencer à relever de nouveaux défis. Depuis deux ans, je fais donc évoluer mon CV davantage du côté développeur.

 

En quoi consiste le métier ?

Il y a énormément de veille, c’est indispensable quand on est développeur car les connaissances sont très vite obsolètes. Et bien sûr je développe beaucoup. Par exemple, un projet que j’ai beaucoup aimé consistait à faire des jeux de loterie, c’était très graphique, il fallait notamment traduire visuellement des chaînes de caractères qui disaient si le joueur était gagnant ou perdant… Nous avions tous les composants graphiques, les éléments sonores et textuels, à nous de développer en Javascript et d’animer tout ça !

 

Quels conseils donnerais-tu à de futurs développeurs frontend ?

Il faut être passionné et se renseigner, même sur des choses qui n’ont pas forcément un rapport direct avec le développement. Pour le frontend, s’intéresser au graphisme aide, car savoir comment une image est faite aide à optimiser l’intégration et le développement. Et surtout, dès les premières expériences, il faut essayer d’avoir un code le plus propre possible. N’essayez pas de gagner du temps au départ, vous le perdrez ensuite sur la maintenance. Nommez bien vos variables, découpez votre code, essayez d’être modulaire. Il faut qu’un maximum de développeurs puissent comprendre ce que vous avez écrit dans un souci de maintenance future.

 

Qu’est-ce qui te plait le plus et le moins dans ton métier ?

J’aime le travail en équipe. C’est assez paradoxal car on a souvent l’image du développeur qui parle tout seul à son ordi toute la journée, mais en réalité c’est souvent un travail d’équipe, j’aime cette collaboration et ces échanges d’idées avec d’autres développeurs. Ce qui est parfois tendu, ce sont les deadlines trop courtes, mal estimées. Elles peuvent être dures à évaluer car ce sont des choses qui n’ont jamais été faites, alors on découpe en micro-tâches, mais même comme ça, ça ne colle pas toujours et dans ce cas, on travaille avec beaucoup de stress.

 

A ton avis, comment le métier va-t-il évoluer ?

Il y a des technologies très prometteuses, en particulier par quelqu’un comme moi qui suis passionné à la fois par le graphisme et par le développement. La réalité virtuelle m’intéresse énormément, et aussi le WebGL, de la 3D simulée, j’ai hâte de voir comment cela va évoluer ! Et puis évidement javascript ne cesse de progresser.

 

Ton truc en plus ?

Je suis plusieurs développeurs sur LinkedIn, dont Sébastien Lorber et Michael Azerhad. Et je recommande la lecture de Coder proprement, par Robert C. Martin.

 

Propos recueillis par Séverine Dégallaix