CYBRésolution de problèmes, réponse aux demandes des utilisateurs, gestion des applications, maintenance du réseau… Les missions de l’administrateur système et réseau sont variées, comme l’explique Hamdani Hamadi.
Comment es-tu devenu administrateur système et réseau ?
J’ai commencé avec un BTS SIO, Services informatiques aux organisations, mais trouver une entreprise en alternance était compliqué, alors j’ai quitté Paris et, grâce à un programme de la Mission locale, j’ai repris mes études pour faire un BTS Technicien supérieur réseaux et télécommunications à l’AFPA. J’ai enchaîné sur un Bac +4 Responsable en ingénierie systèmes et réseaux puis sur un Master II Management des systèmes d’information Bac +5 en alternance. Je travaille en tant qu’administrateur système et réseau depuis octobre 2019.
En quoi consiste le métier ?
Il y a la partie système, qui consiste à s’assurer que toutes les applications métiers soient fonctionnelles à 100 % pour les utilisateurs. Il s’agit d’applications installées sur des serveurs, et les versions peuvent varier en fonction de la compatibilité et les recommandations de l’éditeur.
Il faut donc pouvoir anticiper les applications qui risquent de devenir obsolètes et trouver des solutions ou même en profiter pour changer d’application.
Il faut aussi être prêt à réagir en cas de crash. Pour la partie réseau, le principe est le même, à part qu’il s’agit d’administrer des équipements réseaux : des firewalls, les commutateurs, les routeurs… Il faut s’assurer que tous ces équipements soient toujours en communication afin de pouvoir échanger entre les différents sites, que ce soit au sein même du siège ou avec les sites à l’étranger.
Quels conseils donnerais-tu à de futurs administrateurs système et réseau ?
Il ne faut pas lâcher au premier problème. C’est un métier très varié, on peut tomber sur des choses très intéressantes ou beaucoup moins, mais ça vaut le coup d’aller jusqu’au bout pour continuer à s’épanouir et à apprendre. Par exemple, avant mon arrivée dans l’entreprise, du cloud Amazon (AWS) avait été déployé. Je n’ai jamais travaillé sur cette nouvelle technologie et je serai bientôt formé. Une technologie et une utilisation différente de celui de Microsoft.
Qu’est-ce qui te plait le plus et le moins dans ton métier ?
On touche à beaucoup de choses et on continue d’apprendre tous les jours. Pour le moment, comme je viens d’arriver, il y a beaucoup de résolution de ticket d’incident. Je débute tout juste un nouveau projet au niveau technique. Cela me plaît énormément, car mettre en place de nouvelles applications ou une nouvelle infrastructure est très enrichissant et la gestion de projet fait partie de notre métier. Le plus compliqué pour moi est la relation avec les utilisateurs. Il peut y avoir plusieurs générations dans l’entreprise, certains sont adeptes du numérique ou veulent apprendre, mais d’autres sont dépassés ou pas intéressés.
À ton avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
Tout dépend de l’entreprise. Dans certaines, cela évolue plus sur l’accompagnement des utilisateurs, alors qu’en ESN par exemple, on peut toucher à tout, avec un côté plus technique et des choses plus variées.
Ton truc en plus ?
Je suis beaucoup le Monde Informatique, il y a des mises à jour régulières sur les dernières technologies, des recommandations, des interviews, etc.
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
