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Parole d’une Data Analyst : « Faire parler les chiffres pour mieux prédire l’avenir »

Un bon data analyst n’est pas qu’un expert des données, c’est aussi un excellent pédagogue qui sait leur donner un sens pour aider les personnes qui s’y connaissent moins… Voire pas du tout, comme l’explique Asma Azizi.

Comment es-tu devenue data analyst ?

J’ai une formation d’ingénieure en informatique, spécialité génie logiciel, puis j’ai passé un mastère spécialisé en conseil et stratégie dans une école de commerce. J’ai ensuite commencé à travailler comme consultante en gestion de projet IT dans un cabinet de conseil avant de passer business analyst orientée vers la data. J’ai intégré Engie IT il y a deux ans d’abord en tant que data analyst et business analyst, puis je suis devenue product owner.

En quoi consiste le métier ?

Le data analyst fait de la collecte et de la transformation de données, il recherche des données exploitables, trouve les indicateurs qu’il veut en tirer, choisit les outils de transformation et développe des dashboards, ou rapports, pour visualiser ces données et les faire parler. Le but est d’aider les utilisateurs finaux, généralement des gens du business. Par exemple, chez Engie IT, les data analysts sont en contact avec les différentes directions métier pour les aider à suivre leurs activités, comme la finance, les achats, le juridique, qui ont régulièrement besoin d’une consolidation de leurs données pour avoir une vue globale sur le fonctionnement de leurs directions. On essaie de faire parler les chiffres pour que ceux qui ne maîtrisent pas la data puissent les analyser. Il faut donc être pédagogue et connaître le business, ou au moins être capable de le comprendre en interviewant les personnes pour voir de quoi elles ont besoin, et traduire ce besoin métier en spécifications techniques.

Quels conseils donnerais-tu à de futurs data analysts ?

Il n’y a pas forcément besoin de formation académique, il y a plein de blogs à suivre, de newsletters auxquelles s’abonner. Cela change très vite, il faut se mettre à jour et ne pas hésiter à faire des MOOC. On peut facilement s’initier à la data, par exemple avec des formations en ligne sur Open Classroom ou Coursera.

Qu’est-ce qui te plait le plus et le moins dans ton métier ?

Ce qui me plait le plus dans la data est de faire parler les chiffres pour analyser le passé, faire l’état des lieux et mieux prédire l’avenir. Cela se trouve au cœur du fonctionnement de l’entreprise et du business. Pour l’aspect plus compliqué, dans les grandes entreprises, il peut être problématique de donner une cohérence aux données car il y a de nombreuses sources hétérogènes.

A ton avis, comment le métier va-t-il évoluer ?

C’est un domaine en pleine expansion qui bouge tous les jours, toutes les grandes entreprises se sont tournées vers la data et les petites s’y mettent aussi. Il y a de plus en plus de données et d’intérêt à les exploiter, le métier va donc sans doute monter en puissance.

Ton truc en plus ?

Je suis abonnée à la Newsletter Veille Data, un mélange d’articles sur les nouveautés du monde de la data. Je suis aussi Medium, un site de blogging qui permet de découvrir des gens : si la plume me plait, je m’abonne à l’auteur.

 

Propos recueillis par Séverine Dégallaix