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Le métier d’UX Researcher : « Un travail appliqué, avec le côté recherche »

UX, c’est l’user experience. Et pour la comprendre puis la designer, il faut commencer par enquêter sur ces fameux utilisateurs. Un background en recherche et en psychologie, quoi que pas la voie la plus classique pour devenir UX researcher, peut être utile selon Matthieu Vanbecelaere.

Comment êtes-vous devenu UX researcher ?

J’ai commencé par un BTS en informatique pure, mais même si le côté technique me plaisait, certaines choses n’étaient pas à mon goût. Alors je suis parti en licence de psychologie. Mais là encore, les débouchés ne m’inspiraient pas, même en recherche pure, car le travail qu’on effectue pour une expérimentation ne servira pas par la suite, tout était trop abstrait. Finalement, en réunion pour découvrir les masters, j’ai entendu parler de celui sur les sciences cognitives. Ça permettait d’apporter de la psychologie dans des domaines intégrés à la technologie. Je me suis orienté vers l’user experience pour un travail beaucoup plus appliqué, même s’il y a toujours le côté recherche.

En quoi consiste le métier ?

C’est tout ce qui touche aux méthodes de recherche en amont et en aval, rapporté à l’UX. Par exemple, j’ai fait un stage à l’école Gobelins, dans leur labo d’ergonomie. Les missions consistaient à faire des tests utilisateurs, à encadrer les étudiants qui créaient des sites ou des jeux, il fallait vérifier la validité des résultats, leur expliquer comment réaliser des interviews et des questionnaires, comment changer le moins de variables possibles pour pouvoir analyser les résultats, et faire de l’eye-tacking, de l’oculométrie pour voir la direction du regard sur l’écran. Tout cela permet de comprendre les problèmes et d’améliorer le produit ensuite.

Quels conseils donneriez-vous à de futurs UX researchers ?

Mon parcours n’est pas le plus logique ! Je conseillerais plutôt un diplôme en graphisme avec une spécialité UI puis des études sur l’ergonomie. Et surtout, en France, on fait une grosse fixation sur l’expérience, alors apprendre à se vendre, à tout présenter comme étant une expérience, même les projets perso. Pour m’entraîner à la conception, j’avais créé une appli pour permettre aux gens de prendre soin de leurs plantes d’appartement.

En France, on fait une grosse fixation sur l’expérience 

Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?

Ce qu’on fait a un impact, des applications concrètes, c’est ce qui me manquait dans les autres voies. Mais le recrutement d’utilisateurs, c’est un vrai stress. C’est une partie du travail qui mériterait un réel investissement mais qui est rarement effectué, notamment pendant les études, où il faut au maximum faire fonctionner le réseau personnel et professionnel. En milieu professionnel, la situation s’améliore car il faut souvent cibler une population en particulier, l’entreprise n’a donc pas d’autre choix que d’investir dans le processus, mais c’est toujours difficile.

A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?

En France, l’intérêt pour la recherche UX démarre seulement et c’est assez lent par rapport au reste de l’Europe, mais ça va finir par venir !

Un truc en plus ?

« Bottlenecks : Aligning UX Design with User Psychology », de David Evans, un ancien de Microsoft. Il aborde l’UX design via la psychologie humaine.

 

Propos recueillis par Séverine Dégallaix

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