La Marine nationale fait partie des institutions qui recrutent le plus, mais à laquelle on ne pense pas toujours en premier lorsque l’on parle des métiers du numérique. Pourtant, de l’expert cyber-sécurité au technicien des systèmes d’information, de réseau et de télécommunication, les métiers ne manquent pas. Pour preuve, nous avons interviewé François, officier en informatique générale (INFOG). Il/elle nous explique son métier.
Comment êtes-vous devenu officier dans la Marine ?
Après un poste de développeur informatique en entreprise, j’ai choisi de rejoindre la Marine nationale. Ne connaissant que peu l’institution, j’ai commencé avec un volontariat (VOA) d’un an qui m’a permis de mieux comprendre l’organisation et les possibilités de carrière. J’ai ensuite été recruté comme officier spécialisé de la Marine en informatique générale (INFOG).
En quoi consiste ce métier ?
En tant qu’officier INFOG, je suis un « couteau suisse » de la Marine en informatique. Je mets à profit l’ensemble de mes compétences en informatique. Je peux donc être amené à occuper un rôle de responsable de la sécurité des systèmes d’information, de chef du service systèmes d’information et de communications sur un bateau, de chef de projet informatique…
Mon poste actuel est un poste de conseiller technique en cyber-sécurité. J’accompagne des chefs de projet métier (e.g. : modernisation d’un navire de guerre) et les conseille sur tout ce qui touche à la sécurité numérique de leurs systèmes. Cela consiste à évaluer les risques existants (chemins d’attaque potentiels, vulnérabilités, …), à proposer des solutions de sécurisation, à discuter avec les équipes techniques et les fournisseurs sur ces sujets, à planifier des audits de sécurité…
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaiterait faire votre métier ?
L’étendue des missions possibles d’un INFOG nécessite souplesse, polyvalence et une forte envie de développer son expertise dans différents sous-domaines de l’informatique. A ces fins, il est nécessaire d’être enclin à la formation en continue, notamment en autonomie.
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
La cyber-sécurité est un domaine en pleine évolution et très technique. Il y a donc toujours à apprendre, à progresser, ce qui est plaisant. En revanche, l’absence de production concrète me manque, dans le sens où une bonne sécurité doit être la moins impactante possible pour les utilisateurs tout en empêchant les évènements graves d’arriver.
La cyber-sécurité est un domaine en pleine évolution et très technique.
Votre truc en plus ?
Je suis un grand amateur de podcast. Je recommande tout particulièrement « Darknet diaries » qui permet de se constituer une bonne culture générale du milieu de la sécurité informatique, et « le collimateur » qui est une bonne introduction au monde de la défense.