Google Ads et ses équivalents n’ont pas de secrets pour lui. Le chef de projet SEA (Search engine advertising) est un expert en achat de mots-clés, de bannières et d’espaces publicitaires capable à la fois d’analyser les résultats et de les expliquer à ses interlocuteurs. Témoignage de Michel Durr.
Comment êtes-vous devenu chef de projet SEA ?
J’ai une formation assez générique en école de commerce avec une spécialité marketing. Je suis tombé dans le search avec mon premier stage et j’y ai appris les bases du métier. On avait quelques cours en école sur le sujet, mais pour vraiment le comprendre, il faut avoir les mains dedans. Après une première expérience en CDI à la sortie de mon Master, je suis parti côté annonceur chez Nexity.
En quoi consiste le métier ?
Le search, c’est l’utilisation de l’outil Google Ads. Il y a du display, de l’achat de bannières et d’espaces publicitaires, une partie promotion sur Gmail et une partie YouTube, sur la version payante. Il y a aussi Bing Ads chez Microsoft, qui est associé à Yahoo et AOL. Quand j’arrive au bureau, je contrôle les budgets et les enchères sur les mots-clés. On achète des centaines, voire des milliers de mots-clés sur Google pour faire apparaître notre marque en première position. On fait de la promotion immobilière, donc je dois acheter les mots-clés qui paraissent pertinents lorsqu’une personne fait une recherche d’appartement.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs chefs de projet SEA ?
Sur la technique, on peut se former, on a tous à peu près les mêmes compétences. Le plus important, c’est la capacité à expliquer ce qu’on fait avec des mots simples. On se retrouve souvent face à des personnes, par exemple des clients ou la direction, qui ne savent pas comment ça marche, il faut savoir montrer les bénéfices et l’impact sur le chiffre d’affaires.
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
Chez Nexity, j’ai la chance de ne pas gérer un seul compte. Il y a plusieurs entités avec chacune leurs thématiques, leurs stratégies, leurs mots-clés… De plus, sur la plateforme Google, il y a régulièrement de nouveaux produits. Le métier est challengeant. Par opposition, tout ce qui est facturation, reporting, bilan, etc., est chronophage et me plait beaucoup moins.
A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
Quand j’ai commencé il y a cinq ans, on faisait presque tout manuellement, et Google a tendance à automatiser les process. Par exemple, là où il fallait enchérir par mot-clé, Google ajuste aujourd’hui les enchères à notre place sur la majorité de nos campagnes. Résultat : le métier glisse davantage sur le contrôle et surtout le conseil, les appels avec les clients, les Powerpoint pour présenter ce qu’on fait…
Un truc en plus ?
Le groupe Search Engine Land sur LinkedIn, pour échanger avec des gens qui font le métier. Et il est américain. Comme les choses arrivent généralement aux Etats-Unis d’abord, ça permet d’avoir un avant-goût de ce qui va débarquer en France.
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
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