CYBEntre le chef de projet avec ses missions un peu plus techniques et le project manager avec son degré supérieur de responsabilités, il y a le project leader. Si tous ces termes peuvent paraître interchangeables, pour Valentin Payan, son rôle de project leader est clair : il pilote le projet, assure son lancement, et le suit jusqu’à la livraison.
Comment êtes-vous devenu project leader ?
Ça s’est fait naturellement. J’ai eu plusieurs expériences de technicien informatique avec mon parcours scolaire très professionnalisant, en passant notamment par un bac pro. En école d’ingénieurs, j’ai eu mes premières responsabilités sur de petits projets. Avec l’alternance, j’ai pu devenir chef de projet titulaire, d’abord chez EDF puis chez Orange. Ensuite, j’ai intégré NXO France en tant que project leader.
En quoi consiste le métier ?
Il s’agit de piloter et accompagner le projet et de veiller à son bon déroulement sur chacune de ses phases. Cela commence souvent avant même la signature, on est consulté pour établir la gouvernance du projet et intervenir à ce propos en soutenance. Une fois le projet acquis, il y a un gros boulot au début pour mettre le projet sur les rails. C’est ce qu’on appelle le kick-off. Le but est d’anticiper et éviter les gros aléas ! Ensuite, on suit le projet jusqu’au bout, on gère les ressources internes et externes en surveillant les trois grands points : qualité, coûts, délais.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs project leaders ?
Il ne faut pas placer la barre trop haut au début. Il faut y aller crescendo, de projet en projet, d’expérience en expérience, avec les réussites et les échecs. Et aussi se former pour acquérir les connaissances théoriques de gestion de projet. Cela permettra d’avoir les différents outils et méthodes de projet informatique.
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
Il faut faire preuve de beaucoup d’adaptabilité, on évolue sur différents environnements et chaque projet est différent. On a aussi un vrai retour d’expérience une fois que les solutions sont installées chez le client, on sait ce que ça lui apporte. Ça, ce sont les bons côtés. En contrepartie, il y a la charge de travail, on est amené à gérer plusieurs projets à la fois et c’est facile de s’emmêler les pinceaux et d’être débordé si on n’est pas organisé.
A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
C’est un métier dont on aura toujours besoin, tant qu’il y aura de l’informatique ! Les sociétés doivent faire évoluer leur IT pour assurer leur développement, et pour ça, elles ont besoin de project leaders.
Une expérience fun à partager ?
En bossant sur la refonte des multimédias des patients pour les Hospices Civils de Lyon, j’ai été confronté à des patients d’un certain âge qui venaient me réprimander et me presser pour que leur télé fonctionne ! Ils n’ont pas toujours un quotidien très agréable, alors je me suis secoué et j’ai secoué les chefs de projet technique que je pilotais pour que ça marche pour le weekend et qu’ainsi les mamies puissent suivre leur feuilleton.
Un truc en plus ?
Utiliser Trello pour suivre les projets avec la méthode Kanban.
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
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