Beaucoup d’organisation, de planification, d’anticipation des risques et d’ateliers à mener : ce ne sont que quelques-unes des missions d’un chef de projet Agile. Le tout en s’adaptant à chaque nouveau projet et contexte. Un défi que Noris Reziga est toujours prêt à relever.
Comment êtes-vous devenu chef de projet Agile ?
J’étais plutôt parti sur la technique avec une licence en génie électrique et informatique. Mais j’ai eu une première expérience de chargé d’affaires qui m’a beaucoup plu, alors j’ai décidé de reprendre mes études. J’ai passé un master en école de commerce avec une option gestion de projet. Cette double formation m’a permis d’entrer dans des ESN*, ce qui m’a ouvert les portes des grands groupes.
En quoi consiste le métier ? 
En tant que chef de projet, on décide d’abord de la méthode à appliquer, en fonction des objectifs et de la nature du projet. En informatique, on se tourne très souvent vers les méthodes Agiles car elles sont particulièrement adaptées aux projets immatériels qui acceptent des cycles itératifs et une approche incrémentale. Ensuite, le début de projet se passe entre le chef de projet Agile, le product owner et le client. On interview les parties prenantes lors d’ateliers, on prépare des plans projets, de développement, de tests, on alimente le backlog avec les spécifications du produit. Puis le travail du chef de projet Agile est très vaste. Il gère les ressources, pilote les risques, suit l’avancement et passe beaucoup de temps en réunion ! On est un peu la courroie de distribution entre le management qui porte le budget et le besoin et la partie opérationnelle qui réalise le projet. On utilise beaucoup Jira, la suite Office et des outils pour animer les réunions comme Metro Retro.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs chefs de projet Agile ?
La première qualité est d’être capable de s’adapter au contexte du client, d’être polyvalent et curieux. Il faut aussi savoir anticiper, ne pas avoir tendance à procrastiner. Ça m’est arrivé, mais ensuite, on le regrette ! Quand on ignore des signaux faibles, ils nous reviennent toujours à la figure.
Être capable de s’adapter au contexte
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
C’est super valorisant d’être un moteur important de la conduite et de la réussite d’un projet, de savoir que notre action à une véritable influence. En revanche, on est très dépendant du côté humain des équipes. Un projet, c’est une machine fragile !
A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
Il a de l’avenir ! Le pays, le monde en fait, a besoin de transformation, et qui dit transformation dit projet. Mais il faudrait que l’Agilité soit mieux comprise. Elle est mise en place un peu partout car elle est à la mode, mais elle est très souvent mal ou à moitié faite. Du coup, les résultats peuvent être décevants.
Il faudrait que l’Agilité soit mieux comprise.
Une expérience fun à partager ?
Un exercice amusant à faire entre collègues est de se poser et de reprendre en fin de projet les premiers plannings et spécifications produit pour les comparer avec les versions de fin de projet. On se surprend souvent à rire de nous-même et à se remémorer les imprévus.
Un truc en plus ?
Bloculus. C’est le blog d’un coach qui explique les concepts pour devenir facilitateur, un rôle que j’assimile à celui de chef de projet.
* Entreprise de services du numérique
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
Pour en savoir plus sur le métier de Chef de Projet Agile, rendez-vous sur notre fiche métier détaillée !