Suivre une campagne de A à Z, ça veut dire toucher à tout sans être expert, être au service du client sans le côtoyer au quotidien, manager sans liens hiérarchiques. Un rôle que Julie Compagny endosse avec plaisir en tant que digital project manager.
Comment êtes-vous devenue digital project manager ?
En école de commerce, je me cherchais un peu. J’ai choisi un Master en stratégie numérique des entreprises. C’était très ancré sur le marketing numérique, les nouveautés mobile, l’éthique… Pendant mon année de césure, j’ai fait un stage au sein de l’agence média UM en tant qu’assistante chef de compte et ça m’a intéressée. Après une année en alternance dans une entreprise, j’ai recontacté l’agence, qui m’a proposé le poste que j’occupe aujourd’hui.
En quoi consiste le métier ?
Si un annonceur souhaite lancer une campagne numérique, j’en suis dès le brief, quand le client nous dit ce qu’il veut, nous donne le budget, la cible, le type de visuels, etc. Et jusqu’au bilan de la campagne. Entre deux, il y a beaucoup d’étapes avec beaucoup de personnes différentes : le chef de compte qui s’occupe du client, les experts numériques, l’équipe programmatique, l’agence créa… Mon job consiste à m’assurer que toutes ces entités fonctionnent bien entre elles, qu’il n’y ait pas de couac sur la campagne et ce, peu importe l’objectif. Pour l’un de nos clients dans l’habillement par exemple, on a des campagnes à l’année, qui tournent autour de la notoriété, et à côté de ça, régulièrement des campagnes plus spécifiques avec des cibles différentes. On doit alors adapter l’environnement, se renouveler, faire des propositions, voir auprès des régies si elles ont de nouveaux formats à nous proposer, etc.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs digital project managers ?
Il faut être toujours curieux. D’une campagne à l’autre, il y aura toujours de nouvelles situations. Pas besoin d’avoir forcément toutes les connaissances en arrivant, mais vous devez apprendre en travaillant et accepter l’erreur.
Il y a toujours de nouvelles situations
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
J’aime tout suivre de A à Z, voir tout le monde jouer son rôle au bon moment, et faire du management transversal. C’est super d’avoir des connaissances sur un peu tous les sujets, sans être experte d’une chose en particulier. Après, ne pas avoir de lien hiérarchique peut être compliqué par moments, et le fait de ne pas avoir de contact avec le client me manque parfois.
A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
Je pense que les chefs de compte vont être des profils de plus en plus numériques et que ça aura un impact sur le digital project manager, que l’évolution sera organisationnelle. Mais le job existera toujours, c’est un soutien qui permet de faire avancer les choses.
L’évolution sera organisationnelle
Une expérience fun à partager ?
Spotify était venu nous présenter une étude sur les Millennials et avait organisé un jeu basé sur nos playlists. Avec mes playlists très “good vibes”, j’ai eu droit au disque d’or du rayon de soleil. Je l’adore, mais il est énorme et je ne sais toujours pas où le mettre vu la taille de mon appart’ !
Un truc en plus ?
Il faut beaucoup lire pour maintenir ce côté curieux, y compris l’actu en règle générale car nos métiers sont forcément affectés. Je recommande notamment l’ADN et Stratégies.
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
Pour en savoir plus sur le métier de digital project manager, rendez-vous sur notre fiche détaillée !