CYBC’est l’interlocuteur privilégié des data scientists. Le big data developer les aide dans leur exploitation de la donnée en leur fournissant notamment les outils nécessaires, comme l’explique Mathieu Fernandez.
Comment êtes-vous devenu big data developer ?
J’ai commencé par un Bac spé dans les réseaux et télécoms, puis une formation en alternance au cours de laquelle je suis passé par webdesigner, développeur, et concepteur. J’ai découvert le milieu de la donnée et de la BI, la business intelligence, à travers une connaissance et j’ai entrepris une formation. En dernière année de master, je travaillais dans une ESN, mais les projets n’étaient pas très stimulants, alors comme premier emploi, j’ai intégré une banque, où je savais que j’aurais davantage l’occasion de faire du big data.
En quoi consiste le métier ?
Le développeur big data accompagne les métiers et les data scientists dans la mise en place de « proofs of concept », de projets et d’outils de data science et de big data avec pour objectif l’exploitation maximale des données. C’est très jeune et très peu d’entreprises peuvent se vanter d’utiliser ces technologies. On met en place des « pipes », des tunnels, de la récupération des données à leur exploitation. On se rapproche des data scientists pour récupérer un modèle qui corresponde à la donnée et on s’arrange pour que les métiers puissent exploiter ce modèle. On accompagne aussi les data scientists en leur donnant des outils, une plateforme pour les aider au quotidien dans l’exploitation des statistiques.
Quels conseils donneriez-vous à de futurs big data developers ?
Restez tout le temps au courant des dernières technologies, pas seulement en vous formant, mais en vous intégrant à une communauté. Et acceptez le fait que, comme ce sont des technologies très novatrices, de nouveaux outils peuvent venir remplacer ceux qui étaient acquis et que les réponses peuvent évoluer en permanence.
Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins dans votre métier ?
J’aime cet apprentissage constant et la grande liberté d’essayer de nouvelles technologies quotidiennement. L’objectif reste le même, exploiter la donnée, mais les manières de faire ne sont pas figées. Le revers de la médaille, c’est le questionnement, les doutes dus à la nouveauté du métier. Il y a des besoins auxquels on ne peut pas répondre car on manque de ressources matérielles et humaines pertinentes sur des sujets pointilleux. Dans la Big data, il n’y a pas d’experts avec vingt ans de bouteille !
Essayer de nouvelles technologies quotidiennement
A votre avis, comment le métier va-t-il évoluer ?
Aujourd’hui, la barrière est trop marquée entre le data scientist qui fait ses stat’ et nous qui nous occupons de la mise en place technique. A mon avis, ces métiers vont se rapprocher. Je pense que demain, un profil pluridisciplinaire sera un atout majeur au sein d’une équipe big data. C’est d’ailleurs pour ça que j’essaie de monter en compétences en data science.
Un truc en plus ?
Je suis beaucoup sur Twitter, c’est un très bon moyen de faire de la veille. Je conseille de suivre Quentin Adam, il a un profil reconnu dans le milieu.
Propos recueillis par Séverine Dégallaix
Pour en savoir plus sur le métier de big data developer, rendez-vous sur notre fiche métier détaillée !
